NEADS Conférence 2004 - Tout Droit!

Conférenciers

Sue Jackson

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Biographie

Sue Jackson est instructrice en soutien aux personnes handicapées au London College of Communication, University of the Arts London, le plus grand établissement d’art et de design éducatif en Europe. Son rôle consiste notamment à offrir un soutien scolaire et émotionnel aux étudiant(e)s handicapés, y compris en ce qui a trait aux problèmes de santé mentale. Elle a déjà été notamment directrice d’une école hôpital pour les étudiant(e)s qui ont de graves difficultés émotionnelles.

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Synopsis

Juste passer par la porte est difficile

Au Royaume-Uni, des modifications récentes des lois ont affecté les droits des étudiant(e)s handicapés dans l’enseignement supérieur; il s’agit donc d’un moment clé pour apporter des améliorations, tant dans le soutien offert que dans la culture des établissements à l’endroit des étudiant(e)s handicapés. Cet exposé porte sur des études de cas qui rapportent comment les étudiant(e)s perçoivent les difficultés qu’ils et elles ont connues dans l’enseignement supérieur. Sue Jackson offrira une analyse de ces études de cas, elle nous parlera des obstacles systémiques dans les écoles postsecondaires et indiquera des façons de rendre les établissements d’enseignement supérieur plus « accueillants pour les personnes handicapées. »

Rapport

Sue Jackson est instructrice en soutien aux personnes handicapées au London College of Communication, University of the Arts à Londres, le plus grand établissement d'art et de design éducatif en Europe. Au Royaume-Uni, des modifications législatives récentes et des politiques gouvernementales proactives ont ouvert la porte des universités à des groupes qui en étaient traditionnellement exclus. Il est donc important, en ce moment précis, d’apporter des améliorations, tant dans le soutien offert que dans la culture des établissements à l'endroit des étudiants handicapés.

Jackson s’intéresse plus particulièrement aux étudiants ayant des problèmes de santé mentale. Elle veut que leur droit à l'éducation soit respecté et qu'ils ne soient pas désavantagés du fait de leur handicap. Ils se positionnent à l'intérieur d'un modèle social de handicaps, cherchant à déterminer comment les établissements doivent évoluer et s'adapter pour réduire au minimum les obstacles institutionnels. Le but visé est le changement structurel et culturel au sein des universités, y compris la modification des méthodes d'enseignement.

L'objet de la Disability Discrimination Act [DDA (2002)] était de permettre aux personnes handicapées d’accéder à des possibilités d'apprentissage. Au sens de cette loi, les handicaps comprennent les déficiences visuelles et auditives, les problèmes de santé mentale et les troubles d'apprentissage. La DDA a conféré de nouvelles responsabilités légales aux autorités collégiales et scolaires locales : les étudiants handicapés ne peuvent plus être moins bien traités en raison de leur handicap. Par exemple, la discrimination à l'endroit des candidats handicapés est illégale et les sites Web doivent leur être accessibles.

Traditionnellement, les études postsecondaires au Royaume-Uni étaient élitistes. L'« élargissement de la participation » est une autre expression pour l'inclusion. Il s'agit d'un principe de base de la politique du gouvernement travailliste qui s'inscrit dans le projet d'inclusion sociale. Ce projet ne vise pas seulement à augmenter le nombre d’étudiants, mais cherche également à atteindre les groupes désavantagés au Royaume-Uni. Du fait qu'il s'agit avant tout d'une question de classe sociale, la voie est ouverte au progrès en ce qui concerne le traitement des personnes handicapées.

Jackson présente plusieurs études de cas sur des personnes ayant un problème de santé mentale. Par exemple, « l'étudiant Dan » faisait une dépression. Il lui arrivait de se montrer agressif tant verbalement que physiquement. Dan n'avait pas divulgué ses problèmes de santé mentale au personnel responsable à cause du stigmate qui s'y rattache. Jackson a pu amener Dan à divulguer son handicap pour que des ajustements raisonnables puissent être apportés. Elle a également rappelé aux membres du personnel qu'il ne pouvaient en aucun cas le traiter moins bien que les autres. Le personnel a cependant continué à s’inquiéter de cet étudiant et du temps supplémentaire qu'il fallait lui consacrer.

Jackson propose plusieurs moyens d'aider les étudiants ayant des problèmes de santé mentale à surmonter les obstacles à l'éducation postsecondaire. Elle propose la formation du personnel, la sensibilisation, la menace de poursuites judiciaires, l'adaptation du programme d'études et le soutien psychologique et scolaire.

Jackson fait remarquer qu'au Royaume-Uni un tiers des étudiants pourraient avoir un problème de santé mentale pendant leurs études universitaire (dans l'ensemble de la population, c'est plutôt une personne sur quatre). Les étudiants ont souvent le sentiment d’être isolés et de ne pas avoir d’amis.

Jackson propose de petits groupes de soutien et un service de pastorale. La rétroaction des étudiants a été positive. Jackson cite quelques uns des commentaires des étudiants qu'elle a aidés : « Je suis heureux de pouvoir dire la vérité à une personne au London College of Communication. » « J'apprécie toute l'aide que vous m'avez donnée jusqu'à présent et je trouve rassurant de savoir que je peux obtenir de l'aide au LCC si j'en ai besoin. »

Pour terminer, Jackson invite les participants qui s’intéressent aux questions de santé mentale à se présenter à elle.