NEADS Conférence 2004 - Tout Droit!

Conférenciers

Elizabeth Winkelaar

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Biographie

Elizabeth Winkelaar est étudiante de deuxième cycle du School of Canadian Studies de l’Université Carleton. Elizabeth a concentré sa recherche sur une perspective d’étude relative aux personnes handicapées dans le cadre historique, social, politique et culturel des études canadiennes, particulièrement en ce qui a trait à la vie des femmes handicapées au Canada. Elizabeth est toujours active dans la collectivité, politiquement et personnellement pour faire avancer la cause des droits de la personne des personnes handicapées.

Synopsis

Les études relatives aux personnes handicapées – Une discipline inclusive?

Depuis toujours, le fait d’être handicapé était considéré comme une punition pour le péché ou une tragédie personnelle. Quand les personnes handicapées avaient peu de sécurité personnelle ou familiale, des citoyens bienveillants et des institutions religieuses ont fourni de l’aide charitable. Dans la transformation de notre société en modèle médical, le modèle de charité a été remplacé par des professionnels de la santé qui ont fait de leur mieux pour « arranger les choses » tout en attribuant la marginalisation économique, sociale et culturelle continue des personnes handicapées aux pathologies physiologiques de leurs corps. Les études relatives aux personnes handicapées remplacent ces modèles oppressifs par une analyse socio-culturelle ou politique de leur situation. Cet exposé sera axé sur les résultats d’une étude indépendante et sur le paysage des études relatives aux personnes handicapées au Canada et à l’étranger.

Rapport

Elizabeth Winkelaar est étudiante diplômée, School of Canadian Studies, Université Carleton. Le principal objectif de ses recherches est de se pencher sur le cadre historique, social, politique et culturel des études canadiennes du point de vue des études sur les personnes handicapées, et plus particulièrement du point de vue de l’expérience des femmes handicapées au Canada.

Winkelaar explique que la composante étude de la condition féminine des études canadiennes lui a appris beaucoup de choses sur le féminisme et le fait que les expériences personnelles sont politiques. Il en va de même pour les questions raciales et la problématique homme-femme. Elle a commencé à comprendre les questions d'oppression et comment les théories peuvent influer sur les politiques sociales. Les questions concernant les médias, la culture et les handicaps et la citoyenneté l'intéressaient. C’est encourageant, dit-elle, de voir s'implanter dans les universités canadiennes des programmes à l'intention des personnes handicapées. Elle a pris conscience du fait que l'enseignement, la recherche et l'activisme étaient tous nécessaires pour que les choses changent.

Winkelaar remarque également que les professeurs commencent à inclure les questions concernant les personnes handicapées lorsqu'ils traitent de questions raciales, de la problématique homme-femme et de citoyenneté. L'histoire du mouvement de promotion des droits des personnes handicapées est très importante parce qu’elle nous parle de notre histoire, de notre culture et de nos théories. Mobiliser les personnes handicapées pour qu’elles soient actives en politique revient à créer des communautés saines.

Winkelaar observe que l'accès aux immeubles et aux toilettes est une question très importante pour ce qui est de l'intégration sociale et de l'isolement. Certains obstacles sociaux vont au-delà de la simple analyse médicale.

La Stratégie nationale pour l'intégration des personnes handicapées a valu au Canada des éloges du monde entier et un prix international. Cependant, la discontinuité entre les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux demeure un problème. On peut en dire autant des soutiens financiers. En 2004, au Sommet des personnes handicapées, Reg Alcock, président du Conseil du Trésor du Canada, a dit que « Winnipeg est le pouls du mouvement des personnes handicapées au Canada ». Winkelaar cite également Desmond Tutu selon qui « La loi fondamentale de la personne humaine est l'interdépendance » et Bono qui a dit que « le monde a besoin de plus de Canada ».

Winkelaar termine avec les mots « Paix » et « Solidarité ».