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Aaron Marsaw

Biographie

Aaron est avocat au ministère de la Justice et fournit des conseils juridiques au ministère des Affaires indiennes et du Nord canadien. Bachelier ès arts de l’Université Laurentienne, il a fréquenté l’Université d’Oxford grâce à une bourse de la fondation Cecil Rhodes. À son retour au Canada, Aaron a entrepris des études en droit à l’Université de Toronto et a été admis au barreau en novembre 2002. Avant de se joindre au ministère de la Justice, Aaron a occupé plusieurs emplois, dont celui de procureur devant le tribunal tenant des audiences le soir pour la Ville de Toronto, d’agent de placement des étudiants pour ce qui était alors Développement des ressources humaines Canada, d’adjoint à la recherche, de guide parlementaire et de conseiller de camp au Centre du lac Joseph de l’INCA. Outre ces occupations, il œuvre comme bénévole auprès d’organismes communautaires et de sensibilisation, et ce, depuis plusieurs années. Aaron a perdu la vue en 1985 à la suite d’une tumeur cérébrale et de kystes qui se sont logés derrière le nerf optique. Il possède une vision périphérique d’environ deux pour cent dans son œil droit seulement. Pour accomplir ses tâches à la maison et au travail, Aaron utilise diverses technologies d’aide, notamment une télévisionneuse, un agrandisseur d’écran, un lecteur d’écran et un scanneur.

Tirer profit au maximum de « l’entrevue informationnelle » dans le cadre de votre stratégie de recherche d’emploi

Aaron Marsaw, avocat, ministère de la Justice

Avocat ayant une déficience visuelle, Aaron Marsaw traite du recours à « l’entrevue informationnelle » dans le cadre d’une stratégie de recherche d’emploi. D’entrée de jeu, il relate sa propre expérience de réseautage et explique comment il a étendu son réseau en envoyant des notes de remerciement aux interlocuteurs croisés au fil de ses premières démarches de recherche d’emploi.

Monsieur Marsaw insiste sur l’importance du réseautage, lequel consiste à dialoguer avec des gens, à poser des questions, à recueillir de l’information, à partager des expériences et à tisser les liens. À son avis, l’entrevue informationnelle ne constitue rien d’autre qu’une méthode structurée pour faire du réseautage, ce à quoi les intéressés devraient s’affairer toute leur vie de même qu’au fil de leurs différentes carrières.

L’entrevue informationnelle vise un double but :

  • Obtenir un maximum de renseignements

    Par exemple, les participants devraient enrichir au maximum leur connaissance de l’organisation, de certaines gammes d’emplois, des chances d’avancement, du degré de concurrence, des tendances du marché du travail, des compétences et des cours requis, et ainsi de suite. Une recherche d’emploi efficace passe par la cueillette de renseignements sur la manière de cibler des postes particuliers et des perspectives d’emploi voilées.

  • Faire sa propre promotion

    En posant des questions et en indiquant qu’ils sont à la recherche d’un emploi et de renseignements, les participants publicisent en quelque sorte leur disponibilité pour l’embauche. Plutôt que de carrément demander un poste, ils devraient tâcher de se présenter sous leur meilleur jour et de véhiculer une image qui pourra faire son chemin dans l’organisation. De tels contacts pourraient facilement se traduire par de nouvelles perspectives d’emploi. Cependant, les candidats devront quand même posséder les qualifications requises pour le poste qu’ils convoitent, car l’embauche ne se résume jamais qu’à une simple affaire de « relations ».

Comment faire pour structurer une recherche d’emploi et créer un réseau ? Monsieur Marsaw recommande aux participants de s’informer auprès des associations professionnelles, de dénicher et joindre des personnages de marque dans leur domaine et de bien s’organiser pour identifier des contacts et les aborder un à un. Les bureaux de placement sur les campus et l’Internet constituent de précieuses ressources à cet égard.

Aux participants, Monsieur Marsaw mentionne que la première étape consiste à transmettre une lettre d’accompagnement exprimant leur volonté de s’informer sur l’organisation et sur le travail de la personne destinataire. Les participants devraient faire part de leur intention de communiquer sous peu pour prendre rendez-vous avec la personne, puis agir en ce sens par téléphone, conformément aux délais fixés dans la lettre.

Pendant l’entrevue informationnelle, les participants devraient retenir les questions à poser, notamment au sujet de la sphère de connaissance et du milieu physique dans lesquels ils souhaitent travailler. Il vaut mieux tenter d’obtenir un entretien personnel, à défaut de quoi l’on se contentera d’un entretien téléphonique. S’il est impossible d’échanger au bout du fil, on devra se rabattre sur le courrier électronique. Cependant, les participants devraient se souvenir que l’attitude et le langage corporel en disent parfois bien plus qu’un simple curriculum vitæ.

Monsieur Marsaw conseille aux participants de rencontrer un maximum de personnes et d’examiner le plus grand nombre possible d’organisations. Les candidats devraient poser des questions qui mettent en valeur leurs propres connaissances et qui abordent des éléments intéressants pour les fins de leur démarche. Les participants gagneraient à s’enquérir de l’expérience de leur interlocuteur et de lui fournir tout renseignement demandé, car la personne pourra ainsi se faire d’eux une idée juste et jauger les qualifications qu’ils proposent. Il faut toujours demander le nom de deux ou trois autres personnes avec qui communiquer, car c’est ainsi que s’étendent les ramifications des réseaux.

Théoriquement, à la fin de l’entrevue, la personne-ressource demandera un curriculum vitæ. Elle risque aussi de demander s’il y a d’autres questions. Il faut toujours saisir cette ultime occasion pour se démarquer, vanter ses compétences et recueillir d’autres précieux renseignements.

Il arrive parfois que la personne-ressource ne soit pas vraiment intéressée. Dans une telle situation, Monsieur Marsaw recommande de mettre fin à l’entrevue après deux ou trois questions. En effet, il est préférable de faire bonne figure que de prolonger un entretien improductif. Cela dit, même si les conseils d’un interlocuteur sont d’un moindre secours, il faut lui envoyer une note de remerciement après coup. Monsieur Marsaw conseille également aux participants de ne pas se laisser décourager par une recherche d’emploi qui tarde à donner des résultats.

Bien qu’elle ne constitue qu’un élément de la stratégie de recherche d’emploi, l’entrevue informationnelle peut s’avérer très efficace. Ainsi, Monsieur Marsaw lui doit d’avoir décroché son poste actuel au gouvernement fédéral. En discutant avec différentes personnes, Monsieur Marsaw a amorcé un processus de diffusion élargie de son curriculum vitæ. Résultat : on l’a ultérieurement embauché pour un poste sans publicité.

Un réseau qui ne cesse de s’édifier constitue une précieuse source de conseils permanents. Soulignant l’importance de la réciprocité, Monsieur Marsaw conclut en ces termes : « Si un jour quelqu’un vous prie de le recevoir en entrevue informationnelle, ne refusez jamais votre aide. Au contraire, offrez toujours le maximum. »

En célébration de 20 années