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Photo de Carole Willans-Théberge

Carole Willans-Théberge

Biographie

Carole est coprésidente du Conseil national des employés handicapés fédéraux, un groupe reconnu par le gouvernement du Canada et qui représente les intérêts des fonctionnaires handicapés fédéraux partout au pays. Avocate et malentendante, Carole est bien connue comme porte-parole des personnes handicapées. Elle a fait son entrée dans la fonction publique en 1992, après dix ans de pratique dans un cabinet privé. Quatorze ans plus tard, après avoir occupé divers postes au sein du ministère de la Justice du Canada, elle est maintenant chef des Affaires constitutionnelles et juridiques (Affaires intergouvernementales, Bureau du Conseil privé). Carole est également présidente de l’Association des malentendants canadiens et vice-présidente de Reach Canada, un organisme qui offre des services d’information aux personnes handicapées qui souhaitent obtenir des conseils juridiques sur les questions liées à l’incapacité.

Le gouvernement du Canada comme employeur de choix

Carole Willans-Théberge, avocate, Bureau du Conseil privé

Carole Willans-Théberge a une déficience auditive. Elle fait porter son exposé sur les occasions qui s’offrent aux étudiants handicapés au sein du gouvernement du Canada.

Madame Willans-Théberge parle d’abord du Conseil national des employés handicapés fédéraux (CNEHF), dont elle est la coprésidente. Le CNEHF a connu des débuts modestes, à l’initiative de deux fonctionnaires fédéraux handicapés qui voulaient se joindre à d’autres personnes handicapées pour faire équipe avec le gouvernement et rendre le milieu de travail plus accueillant et plus accessible partout au pays.

Le CNEHF intéresse les personnes handicapées à l’emploi de la fonction publique fédérale. Les six postes que comprend son conseil d’administration sont comblés par des représentants de différentes régions du Canada. Il compte à son actif la tenue de deux congrès (en 2002 et 2005) qui ont permis de recueillir les opinions d’intéressés, d’intervenants et de spécialistes du domaine. Il a aussi procédé à l’inauguration de l’InfoCentre du CNEHF, un centre d’expertise que s’affairent à constituer le gouvernement et l’Alliance de la Fonction publique du Canada.

À l’heure actuelle, le CNEHF travaille à favoriser l’accès aux aménagements pour les fonctionnaires fédéraux qui subissent une perte d’audition. De concert avec Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, il commence à dispenser, en milieu de travail, des services d’interprétation en langage ASL, en langage des signes québécois ainsi que sur papier.

Madame Willans-Théberge entreprend ensuite de relater sa propre histoire. Admise au Barreau du Québec en 1981, elle a connu un début de carrière laborieux dans le secteur privé. Parce que les avocats sont censés être des communicateurs, et surtout parce qu’elle voulait être avocate plaidante, Madame Willans-Théberge a été contrainte de dissimuler son déficit auditif pour trouver un poste de stagiaire. À l’emploi d’une société privée pendant dix ans, il lui a été particulièrement difficile de travailler devant les tribunaux tout en cachant sans cesse son handicap. Le dévoilement éventuel de ce dernier a poussé son employeur à déclarer qu’il ne pouvait répondre à ses besoins.

Pour Madame Willans-Théberge, la perte de cet emploi s’est traduite par une merveilleuse occasion. Au hasard d’une rencontre avec le président de l’Association des malentendants canadiens, elle a découvert que sa perte d’audition n’avait pas à être un objet de honte. Recrutée pour un poste de directrice en 1991, elle s’est familiarisée avec le sous-titrage et d’autres formes d’aménagements.

Inspirée par le proverbe qui dit « beau jeu beau retour », Madame Willans-Théberge a été embauchée en 1992 par le ministère de la Justice, en vertu de la Stratégie nationale pour l’intégration des personnes handicapées. En 2005, le Bureau du Conseil privé l’a recrutée dans le cadre du programme Carrière en mouvement, qui vise à aider les membres d’une minorité visible, les Autochtones et les personnes handicapées à occuper des postes de gestionnaire. Madame Willans-Théberge souligne qu’il n’y a aucune honte à tirer parti des occasions qui favorisent l’égalité des chances pour les personnes handicapées.

La Commission de la Fonction publique du Canada compte cinq programmes fédéraux de recrutement d’étudiants, précise Madame Willans-Théberge. Le Programme fédéral d’expérience de travail étudiant est un important mécanisme pour les étudiants à la recherche d’un emploi temporaire au gouvernement fédéral. La conférencière fait état du programme Excellence pour les avocats de Justice Canada, puis recommande aux étudiants de consulter Internet pour se renseigner sur les autres programmes de placement et de recrutement, tout particulièrement ceux disponibles à l’adresse http://www.jobs-emplois.gc.ca/.

En guise de conseil pratique, Madame Willans-Théberge incite les étudiants à opter pour la déclaration volontaire, car ils ont avantage à se manifester dès maintenant. Cette déclaration n’est pas obligatoire, et la loi interdit à un employeur de demander à des candidats de dévoiler un handicap. Néanmoins, en matière d’aménagements, les candidats devraient communiquer leurs besoins à tout employeur éventuel. Madame Willans-Théberge s’explique en ces termes : « Trouvez le bon moment et la bonne façon de demander l’aménagement qui vous convient. Soyez courtois et constructifs, et contribuez à la recherche de solutions si la situation pose problème. »

Madame Willans-Théberge conseille aussi aux participants de constituer leurs propres réseaux, de prendre leur sort à leur compte et de cerner tous les aspects de la question. « L’heure n’est pas à la modestie ! », renchérit-elle.

« Plus précisément, n’oubliez pas que votre expérience de travail bénévole compte si le poste convoité exige du leadership. En entrevue, regardez votre interlocuteur dans les yeux, serrez-lui la main, soyez confiants, et faites ce qu’il faut pour stimuler votre estime personnelle et vous présenter comme une ressource qui sait ce qu’elle fait. »

Madame Willans-Théberge résume en énonçant cinq « règles d’or » à suivre au travail et dans la vie :

  • crois en toi, car personne ne le fera à ta place ;
  • ne te prends jamais au sérieux, mais aborde tout emploi avec sérieux ;
  • cherche activement des occasions de travail bénévole, des défis et d’autres possibilités d’auto-amélioration ;
  • une journée à la fois, tu peux réussir sur une voie parsemée d’embûches ;
  • personne ne te doit rien, et tu détiens la clé de ta propre réussite.
En célébration de 20 années