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Julia Munk

Biographie

Julia Munk est la coordonnatrice du Centre d’accès de l’Université de Toronto et la cofondatrice de CANWAPSS (Canada-Wide Accessibility for Post Secondary Students). En 2002, Julia a fondé l’association Students for Barrier-free Access qui réunit des étudiants handicapés et leurs alliés. À titre de vice-présidente du conseil administratif de l’organisme Equity of the Students de 2003 à 2005 et de coordonnatrice de circonscription pour la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants, Julia a formé de vastes coalitions et a accru la visibilité du mouvement pour les droits des étudiants handicapés.

Après une campagne réussie visant à cotiser les étudiants pour financer l’organisme Students for Barrier-free Access, il a été convenu que le centre d’accès offrirait des services d’aménagement en dehors du milieu universitaire et des services de représentation des étudiants handicapés à l’Université de Toronto. L’ouverture du centre d’accès constitue un cap historique pour les étudiants handicapés de l’Université de Toronto. Julia est inscrite au programme de sciences politiques et d’études sur l’équité, et prévoit fréquenter une école d’études supérieures pour poursuivre une carrière dans le domaine de l’étude de la condition des personnes handicapées.

L’autonomie et la lutte pour les changements sociaux

Julia Munk, coordonnatrice, Centre d’accès de l’University of Toronto

Madame Munk relate son expérience de promotion et de défense des droits des étudiants handicapés à l’University of Toronto. En 2002, accompagné de Mahadeo Sukhai, elle a fondé Students for Barrier-Free Access, une association réunissant des étudiants handicapés et leurs alliés. Monsieur Sukhai and Madame Munk ont plus tard décidé de privilégier l’exercice d’un rôle consultatif plutôt que la défense des droits individuels, par souci d’affermir leur autonomie et de renforcer leur capacité d’intervenir à la manière d’autres organismes qui luttent pour l’équité et s’appuient sur des droits.

L’association comptait tout juste trois membres actifs à sa naissance, raconte Madame Munk, qui ajoute que la plupart des campus fixent à deux le nombre minimal de membres officiels requis pour démarrer un groupe. De prime abord, l’association s’est livrée à de nombreux exercices de rhétorique visant à soutenir publiquement les étudiants handicapés. La situation s’est cependant compliquée à compter du moment où elle a réussi à obtenir du financement et à s’intégrer plus étroitement aux priorités normales des étudiants. Madame Munk souligne qu’un groupe ne peut travailler en vase clos. Il doit non seulement comprendre les défis courants qui surviennent au démarrage, mais aussi cerner le contexte politique dans lequel il baigne.

Sur les campus, un enjeu fréquent concerne la manière d’amorcer un processus de changement avec un effectif d’à peine deux, trois ou cinq personnes. Pour atteindre ses buts, un groupe de cette taille doit se faire entendre aussi souvent que possible. Autre élément : vaut il mieux fonder un nouveau groupe ou infiltrer des groupes étudiants existants ? Vient ensuite la question de la viabilité, qui suppose la recherche de financement. En général, un groupe militera pour la tenue d’un référendum portant sur le prélèvement d’une cotisation relative à ses activités, de manière à garantir un apport de fonds provenant de l’université ou de la société étudiante. Une fois obtenu ce premier financement, le groupe devra s’affairer à recruter des membres. C’est normalement à cette étape que se dressent un certain nombre d’obstacles politiques.

Un obstacle a trait à l’application des Robert’s Rules of Order, un processus parlementaire qu’adoptent normalement les sociétés étudiantes pour la conduite de leurs réunions. Ce processus facilite le déroulement ordonné des travaux. Par contre, lorsqu’on s’en sert pour régir de grands débats ou de grandes assemblées, il a souvent l’effet d’étouffer les opinions minoritaires et d’exclure les participants qui ne connaissent pas le règlement.

Madame Munk explique le sens de l’expression « demander la mise aux voix ». En vertu des Robert’s Rules of Order, il s’agit d’une procédure courante qui provoque l’interruption d’un débat au profit d’un vote immédiat. Le premier exercice de « discussion-théâtre » aborde certains enjeux que soulève l’application de cette procédure, précise Madame Munk.

En célébration de 20 années