Apprendre aujoud’hui - Diriger demain

Commanditaires Corporatif

Conférenciers invités

Horaire

Ateliers

Rapport

Qui contacter


Ateliers - Solutions pour l’accès aux bibliothèques et aux documents imprimés

Solutions d’accès aux bibliothèques et aux documents imprimés

Photo de Anthony Tibbs

Anthony Tibbs

Anthony est étudiant de troisième année au programme de droit civil/common law à l’Université McGill. Il est détenteur d’un diplôme de premier cycle en administration des affaires/commerce, de l’Université d’Ottawa. Ayant un handicap visuel depuis sa naissance, il a poursuivi ses études universitaires à l’aide textes électroniques en gros caractères et en braille. Très impliqué dans plusieurs organismes de consommateurs, il a la ferme volonté d’accroître la disponibilité du matériel (didactique ou autre) dans un format adapté aux besoins des étudiants handicapés.

Détails

Pour de nombreux étudiants (et citoyens) handicapés, la technologie a contribué à réduire l’écart, mais n’a pas encore réussi à le combler. Les scanners et les appareils reconnaissance optique de caractères ont permis qu’un plus grand nombre de documents soit mis à la disposition des Canadiens incapables de lire les imprimés. Mais la conversion de ces documents peut exiger beaucoup de travail et de temps, pour des étudiants qui ont très peu de temps libre.

Dans cette présentation, Anthony nous expliquera que la constance et la collaboration entre les tous grands fournisseurs peuvent contribuer à améliorer la situation. Le grand public et les bibliothèques universitaires doivent commencer à exiger, comme condition d’achat, que les éditeurs assurent la disponibilité de leurs livres en médias substituts. Il élaborera des idées de pratiques exemplaires que les éditeurs pourraient adopter pour s’assurer de satisfaire à cette exigence rapidement et de façon rentable.

Rapport

Anthony Tibbs fait porter l’essentiel de son exposé sur le rôle que peuvent exercer les éditeurs pour faciliter l’accès aux personnes incapables de lire les imprimés.

« L’accès à l’information est un droit fondamental des Canadiens », affirme Monsieur Tibbs. Ce dernier cite l’article 32 de la Loi sur le droit d’auteur, qui prévoit des exemptions pour la reproduction de documents à l’intention des personnes ayant une incapacité de lire les imprimés. Cependant, ces exemptions interdisent la reproduction d’ouvrages à gros caractères, et seuls les particuliers, les organismes sans but lucratif ou les organismes caritatifs sont autorisés à faire des copies. Les sociétés privées ne peuvent les imiter sans obtenir l’autorisation de l’éditeur.

Par ailleurs, même si l’éditeur permet la reproduction ou fournit un fichier électronique, cela s’accompagne parfois de restrictions, notamment l’interdiction de retranscrire l’ouvrage en braille ou l’obligation de demander une autorisation pour chaque titre.

Selon Monsieur Tibbs, le recours aux scanneurs et à la technologie de la reconnaissance optique de caractères (ROC) a eu des répercussions favorables, mais ces solutions s’avèrent chronophages, comportent un risque d’erreur et pourraient ne pas fournir l’information dans le format requis. D’autre part, à peine 5 % des documents offerts dans des formats substituts sont disponibles au public, et la plupart du temps il s’agit d’ouvrages peu utiles pour des travaux scolaires ou techniques. En outre, l’accès à certains formats nécessite l’utilisation de dispositifs spéciaux.

Idéalement, croit Monsieur Tibbs, les éditeurs devraient intégrer à leur processus de production la publication de documents sur médias substituts. Une telle mesure se traduirait par une très légère augmentation du coût unitaire, et la dépense supplémentaire pourrait constituer une forme de prélèvement selon le critère de l’intérêt public. Une solution moins adaptée verrait les éditeurs s’engager à fournir des fichiers électroniques aux producteurs de documents sur médias substituts. Étant donné la petite taille du marché des documents fournis sur de tels médias, les éditeurs ne sont guère motivés à s’en soucier, estime Monsieur Tibbs.

Pour pousser les éditeurs à agir, Monsieur Tibbs recommande de faire pression sur les grands acheteurs institutionnels — bibliothèques, enseignants et autres — afin qu’ils choisissent leurs ouvrages en fonction de la volonté des éditeurs de fournir des versions sur médias substituts.

Les bailleurs de fonds auraient le loisir de recourir au financement comme outil, en vue d’inciter les producteurs sans but lucratif à publier des documents sur médias substituts. En outre, le gouvernement pourrait exiger que les auteurs et éditeurs titulaires de subventions mettent leurs textes à la disposition des producteurs de documents sur médias substituts. Monsieur Tibbs propose également la mise au point de mesures d’aide financière qui favorisent la production sur médias substituts, à l’exemple du Programme d’aide au développement de l’industrie de l’édition du ministère du Patrimoine canadien.

Cela dit, la meilleure solution consiste à intégrer la production sur médias substituts au processus d’édition, « là où devrait normalement survenir cette activité », juge Monsieur Tibbs.



Logo NEADS Commanditaires