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Ateliers - Stratégies de recherche d’emploi

Travailler en vue d’acquérir de l’expérience professionnelle

Julie Ouellette

Julie occupe le poste de conseillère pour les personnes handicapées au Centre Paul Menton pour les personnes handicapées, à l’Université Carleton, à Ottawa. Elle a préalablement travaillé au service d’orientation de l’Université Carleton et au Centre pour les personnes handicapées de l’Université Guelph. Son expérience professionnelle l’a amenée à participer aux programmes de formation de différents départements de l’Université Carleton, de même que dans la communauté d’Ottawa. Elle détient une maîtrise en éducation spécialisée en orientation scolaire de l’Université d’Ottawa et un baccalauréat ès arts de l’Université de Guelph, avec majeures en psychologie et en français.

Détails

En plus d’insister sur l’importance de détenir un diplôme de niveau universitaire, de nombreux employeurs préféreront un candidat qui a acquis une expérience professionnelle. Dans le cadre de cette présentation, Julie élaborera sur la combinaison d’une formation universitaire jumelée à une expérience de travail pertinente qui peut aider les étudiants handicapés à être compétitifs sur le marché du travail actuel.

Les questions qui seront abordées comprennent la nécessité d’équilibrer la formation et l’emploi, la proposition de moyens non-traditionnels d’acquérir une expérience pertinente et les options possibles sur le campus (travail temporaire, occasionnel et à temps partiel) qui peuvent être disponibles. Les défis posés par la recherche d’emploi seront également présentés, y compris les barrières organisationnelles, les implications spécifiques liées à la déficience et qui peuvent influencer la capacité de l’étudiant d’attaquer de front études et emploi. Des solutions potentielles seront également proposées aux étudiants pour leur permettre de détenir la formation et l’expérience adéquates après l’obtention du diplôme. Les étudiants qui participeront à cet atelier développeront des idées concrètes sur leur recherche d’emploi et sauront quelles questions leur réflexion personnelle doit élucider, à l’égard de la planification de la réussite de leur carrière.

Rapport

Aux délégués, Julie Ouellette donne des astuces qui permettent de conjuguer expérience professionnelle et formation postsecondaire. Après avoir fait un bref survol de statistiques démontrant l’existence d’un lien direct entre le niveau d’instruction postsecondaire et la rémunération, Madame Ouellette explique qu’en raison de la multiplication du nombre de candidats ayant accès aux études supérieures, le simple fait de détenir un diplôme ou un grade s’avère moins utile, sur le marché du travail, si l’on ne peut également faire valoir des antécédents professionnels. Souvent, les postes à pourvoir exigent à tout le moins une certaine expérience. En effet, les employeurs « veulent jauger la capacité des candidats de mettre en pratique leurs connaissances théoriques dans un cadre professionnel ».

Pour l’employeur, le recrutement d’une personne ayant déjà des antécédents professionnels comporte des avantages manifestes, précise Madame Ouellette. Les employeurs veulent évaluer « l’apport de la personne à leur organisation, les forces qu’elle pourra mettre au service de leur équipe ainsi que sa capacité d’exercer les fonctions liées au poste à pourvoir ».

De même, l’expérience de travail constitue un atout pour les étudiants. En effet, en plus de procurer des revenus, le fait de travailler peut donner un nouveau sens aux études et situer ces dernières dans un juste contexte. Par ailleurs, en plus de stimuler la participation sociale des étudiants, le travail peut aider ces derniers à mieux cerner les avenues professionnelles qui s’offrent à eux, à cultiver un sentiment de compétence ainsi qu’à choisir un domaine où faire carrière.

Pour les étudiants handicapés, le fait de conjuguer travail et études pose des défis particuliers. Déjà contraints de restreindre le nombre de cours qu’ils suivent, certains étudiants n’auraient pas de temps à consacrer à un emploi. D’autres reçoivent une aide qui pourrait limiter les revenus à tirer d’un éventuel emploi. D’autres encore ne sauraient peut-être pas comment s’y prendre pour faire valoir leurs besoins.

Madame Ouellette propose différentes avenues susceptibles d’aider les étudiants à enrichir leur expérience professionnelle. À son avis, les étudiants devraient se renseigner sur les possibilités qu’offre leur établissement d’enseignement postsecondaire, y compris les programmes d’alternance travail-études, les programmes de stages, les programmes d’apprentissage, les initiatives d’apprentissage par expérience, les postes d’assistant à la recherche ou à l’enseignement ainsi que les programmes de mentorat. Elle ajoute que le bénévolat et les modes de travail non conventionnel — horaires variables, télétravail et autres — constituent d’intéressantes solutions pour les étudiants handicapés.

Madame Ouellette s’attarde à certaines légendes organisationnelles que risquent de devoir contrer les étudiants handicapés dans leur milieu de travail. La première a trait au syndrome de la « normalité apparente », qui survient d’ordinaire lorsqu’un employeur ne sait reconnaître les besoins d’intégration d’un employé atteint d’une déficience invisible. En pareil cas, l’employé doit veiller à bien faire connaître ses exigences en matière d’aménagements. Une autre légende veut que les personnes handicapées nécessitent plus de formation que les autres ou doivent faire l’objet d’aménagements trop coûteux ou déraisonnables aux fins d’un poste à court terme ou d’un emploi d’étudiant. « Des études démontrent pourtant que, dans la plupart des cas, il en coûte moins de 500 dollars pour assurer l’intégration d’employés handicapés », réplique la conférencière.

À l’intention des participants, Madame Ouellette dresse une liste des principales qualités personnelles que recherchent les employeurs chez un candidat ou une candidate. Il s’agit notamment de l’aptitude à communiquer oralement et par écrit, de l’éthique de travail rigoureuse, de l’aptitude à bien travailler avec d’autres personnes, de l’esprit d’initiative ainsi que de l’aptitude à résoudre des problèmes. Les étudiants postsecondaires auraient avantage à travailler auprès d’employeurs stables, honnêtes et justes, qui adoptent des pratiques éthiques, offrent des avantages sociaux et procurent une certaine sécurité. Par ailleurs, il importe aussi d’aimer son travail, d’afficher une attitude positive et de promouvoir ses aptitudes et compétences.

Aux délégués qui veulent savoir où trouver de l’aide pour décrocher un emploi, Madame Ouellette suggère de dépouiller les sites de recherche d’emploi en ligne, de visiter le centre des carrières ou le bureau des services aux handicapés de leur établissement d’enseignement postsecondaire, de miser sur leur propre réseau social ainsi que d’établir des liens avec des organismes communautaires.

Madame Ouellette conclut sur une citation d’Anatole France : « Pour accomplir de grandes choses, nous devons non seulement agir, mais aussi rêver, non seulement prévoir, mais aussi croire. »



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