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Programme d'employabilité et l'expérience d'un ancien participant

Mme Maryse Côté, conseillère principale en politiques de main d’œuvre au Secrétariat du Conseil du Trésor; M. Walid Bouras, répondant régional, Programme de développement de l’employabilité à l’intention des personnes handicapées, gouvernement du Québec; et Michel Diab-Maalouf, agent d’information à Revenu Québec

Mme Côté remercie NEADS de l’avoir invitée et déclare être là pour parler du fonctionnement du programme. Elle aborde en premier lieu les aspects légaux en citant l’article 3 de la Loi sur la fonction publique selon lequel le mode d’organisation de la fonction publique favorise entre autres l'égalité d'accès de tous les citoyens à la fonction publique et la contribution optimale, au sein de celle-ci, des diverses composantes de la société québécoise.

Mme Côté mentionne le Programme d’accès à l’égalité en emploi (PAEE), qui vise les communautés culturelles, les femmes, les autochtones, les minorités visibles et les personnes handicapées, et un plan d’embauche pour personnes handicapées. Elle précise que ces groupes cibles représentent 9 p. 100 de l’effectif régional.

Mme Côté affirme que la sélection des candidats est fondée sur le mérite et que la dotation se fait par concours. Quant à l’égalité d’accès, elle dit que les appels de candidature sont annoncés. Elle ajoute que la transparence règne et que les conditions d’admission doivent être connues.

Mme Côté aborde ensuite le sujet du Programme de développement de l’employabilité à l’intention des personnes handicapées (PDEIPH), que le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) a élaboré et finance et que le Centre des services partagés du Québec (CSPQ) administre.

Ce programme a été examiné en 2009 afin d’augmenter, entre autres, le nombre de projets soumis par ministère ainsi que le nombre de participants. Le Programme, affirme Mme Côté, tire parti de la contribution de nombreux intervenants, notamment le SCT, le CSPQ, le ROSEPH (Regroupement des organismes spécialisés pour l’emploi des personnes handicapées), le SSMO-PH (Service spécialisé de main-d’œuvre pour personnes handicapées) et l’OPHQ (Office des personnes handicapées du Québec).

Le PDEIPH a pour objectifs de développer les compétences à l’emploi et de favoriser l’accès à l’emploi des personnes handicapées.

Mme Côté cède la parole à M. Wakid Baras, répondant régional pour le Programme de développement de l’employabilité à l’intention des personnes handicapées du Québec (PDEIPH).

M. Barras explique que le Programme accueille deux cohortes de personnes handicapées par année, à l’été et à l’automne. Chaque candidat ou candidate sélectionné(e) doit répondre à la définition légale de personne handicapée ainsi qu’aux conditions d’admission liées à la catégorie d’emploi concernée. L’intéressé doit n’avoir jamais participé au PDEIPH et ne pas avoir d’expérience de travail significative dans la fonction publique. Les personnes qui réussissent le programme peuvent participer à des concours réservés de recrutement.

M. Barras cède le micro à M. Michel Diab-Malouf qui raconte son expérience au sein de la fonction publique. Il a d’abord connu l’existence du PDEIPH par l’entremise de l’IRDPQ (Institut de réadaptation en déficience physique du Québec). Il a ensuite entendu parler de La Croisée, un service spécialisé en main-d’œuvre pour les personnes handicapées, où il est allé postuler un emploi d’agent d’information à Revenu Québec.

Après avoir passé avec succès une entrevue et un examen écrit, on lui a dit qu’on souhaitait l’embaucher. Il a donc été recruté dans le cadre d’un programme d’un an à titre d’employé occasionnel.

M. Diab-Malouf dit avoir entamé son travail de manière progressive en raison de son handicap : d’abord à temps partiel puis, après deux mois, à temps plein.

« J’ai reçu un accueil chaleureux à Revenu Québec », déclare-t-il, ajoutant que des personnes spécialisées en aménagement du milieu de travail sont venues le voir pour connaître ses besoins.

Il affirme avoir reçu beaucoup de soutien et suivi de nombreux cours de formation. Selon lui, ce qui importe, c’est l’accessibilité, et l’immeuble de Revenu Québec est doté d’un ascenseur.

M. Diab-Malouf souligne de nouveau à quel point les gens étaient positifs et accueillants, et qu’il a bénéficié de l’appui de toute son équipe (directrice, chef de service, collègues). Il a reçu une formation en rédaction Web et a acquis beaucoup d’expérience dans ce domaine.

Après un an au travail, on a effectué un suivi sur la façon dont les choses se déroulaient pour lui.

« Ce qui m’a encouragé à poursuivre le programme, dit-il, c’est ma détermination à travailler ». Au début, il allait travailler en s’aidant d’une canne. Plus tard, il a pu obtenir un triporteur, ce qui lui a grandement facilité les choses.

Selon lui, de nombreux éléments reliés aux conditions de travail dans la fonction publique l’ont beaucoup aidé : l’horaire variable, les congés de crédit horaire, les congés de maladie et les congés annuels. Ainsi, il pouvait prendre de fréquents répits. De plus, le personnel du transport adapté venait le chercher à la maison, ce qui lui a été très utile, et il remercie les gens qui ont conçu ce service. Il ne déplore pas moins les retards occasionnels du véhicule : « c’est difficile d’attendre pendant une heure [le transport adapté], parfois, après sa journée de travail ».

M. Diab-Maalouf énonce ensuite les défis qu’il a dû surmonter pendant cette première année : la détérioration de sa condition physique, le travail à temps plein, les retards du transport adapté (de 10 minutes à une heure, surtout le soir), la participation à des séances de formation à l’extérieur de Québec parce qu’il devait s’adapter rapidement à un environnement qui lui était inconnu et les sorties avec l’équipe de travail auxquelles son handicap l’empêchait parfois de participer.

Il termine en affirmant qu’il lui a été très positif de sortir de chez lui et de travailler, qu’il a trouvé l’expérience stimulante et qu’il remercie les concepteurs du Programme.


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