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Comment puis je savoir quel collège ou quelle université offre un accès physique adéquat aux salles de cours et aux autres installations?


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Pour une approche pancanadienne des services, des aménagements et des politiques destinés aux étudiant-e-s handicapés de niveau postsecondaire : assurer l'accès aux études postsecondaires et à la formation axée sur la carrière

Communique | Sommaire | Conclusions | Commander une copie


Sommaire

Dispensatrices et dispensateurs de services

70 dispensatrices et dispensateurs de services ont répondu à notre enquête et représentent des établissements de taille et de type variés. Le choix des établissements a été réparti dans les neuf provinces et les universités, les collèges et les cégeps sont représentés dans un nombre à peu près égal. Un petit nombre de répondant-e-s (4) ont désigné leur établissement comme collège universitaire et un seul répondant provenait d'un institut de formation professionnelle et technique. Les universités représentées au sein du groupe de répondant-e-s desservent une importante population étudiante avec ou sans déficience, alors que la proportion d'étudiant-e-s de collèges et de cégeps est moins élevée. La plupart des cégeps comptent moins de 2500 étudiant-e-s à temps plein tandis que la majorité des universités desservent plus de 10 000 étudiant-e-s à temps plein.

Un peu plus de la moitié des répondant-e-s travaillent dans un bureau uniquement destiné aux services aux étudiant-e-s handicapés et ce type de bureau se retrouvent le plus souvent dans des établissements de taille importante. Près d'un quart des répondant-e-s travaillent dans un bureau qui dessert la population étudiante en général, y compris les étudiant-e-s handicapés. Les autres répondant-e-s offrent des services de façon ponctuelle dans des établissements dont le nombre total d'étudiant-e-s s'élève à moins de 2500 et ils estiment desservir moins de 10 étudiant-e-s handicapés. Quatre autres établissements indiquent qu'ils n'offrent pas de services spécifiquement adressés aux étudiant-e-s handicapés.

Les dispensatrices et dispensateurs de services interrogés indiquent que le mode de prestation de services dans leur établissement est soit entièrement ou partiellement centralisé, un petit nombre ayant mentionné un mode de prestation décentralisé ou " autre ". Ainsi, dans les établissements des personnes interrogées, les services et l'information destinés aux étudiant-e-s handicapés sont, en général, centralisés dans un bureau sur le campus ou sont dispensés à travers un bureau qui peut référer les étudiant-e-s à d'autres services tels ceux de counselling, des équipements adaptés, de l'aide financière, etc. Les services offerts dans les modèles entièrement ou partiellement centralisés varient considérablement selon les ressources disponibles. Un peu plus de la moitié des répondant-e-s indiquent que leur budget de fonctionnement provient de leur établissement. Près d'un quart des répondant-e-s mentionnent que leur budget est constitué de fonds versés par le gouvernement provincial. Selon toute vraisemblance, les établissements plus importants tendent à verser une partie du financement de ces services.

La majorité des établissements, peu importe la taille ou le type, indiquent qu'ils offrent des services (comme les services d'interprètes) financés par une source extérieure, soit habituellement d'un programme fédéral ou provincial. Le Programme de réadaptation professionnelle des personnes handicapées (maintenant remplacé par le Programme d'aide à l'employabilité des personnes handicapées) est plus souvent mentionné comme source de financement des services offerts aux étudiant-e-s y étant inscrits. Des programmes provinciaux spécifiques, quelques-uns dont les coûts sont partagés avec le gouvernement fédéral, sont également mentionnés. Aucun des établissements répondants de Terre-Neuve ou du Nouveau-Brunswick n'a mentionné ce type de financement.

La plupart des répondant-e-s indiquent que les étudiant-e-s handicapés présentant une déficience parmi les sept catégories identifiées ont accès à des services spéciaux dans leur établissement. Il existe des différences significatives entre les divers types d'établissements et entre chacune des provinces. Les plus petits établissements et les cégeps au Québec indiquent moins souvent qu'ils offrent des services aux étudiant-e-s sourds ou malentendants ainsi qu'à ceux et celles présentant des problèmes de santé mentale ou une déficience dite médicale.

Pratiquement tous les établissements représentés dans notre enquête exigent, dans certains cas, que les étudiant-e-s handicapés fournissent des pièces justificatives de leur déficience pour avoir droit aux divers services. Les répondant-e-s des établissements qui estiment desservir moins de 100 étudiant?e?s handicapés aux études à temps plein ont moins tendance à exiger ces documents, alors que les écoles desservant une plus grande population étudiante demandent dans certains cas des pièces justificatives. Dans la description des cas exigeant des pièces justificatives, de nombreux dispensateurs de services indiquent que ces documents sont toujours exigés, alors que d'autres mentionnent que l'accès à certains types de services (comme les aménagements scolaires, l'aide financière reliée à une déficience) dépendait des pièces justificatives. En règle générale, l'attestation d'un professionnel de la santé, extérieur à l'établissement, est plus souvent mentionnée comme le type de pièces justificatives exigées.

Un peu moins du quart des dispensatrices et des dispensateurs de services disent connaître l'existence d'un groupe autonome formé par des étudiant-e-s handicapés dans leur établissement. On retrouve plus souvent ces groupes dans les universités et un peu plus dans les cégeps que dans les collèges communautaires (un seul collège interrogé a indiqué connaître l'existence d'un tel groupe). Ces groupes autonomes sont un peu plus fréquents dans les établissements où le nombre d'étudiant-e-s handicapés à temps plein est estimé entre 100 et 199 que dans les établissements où ce nombre est de plus de 200. En général, on retrouve plus souvent des comités oeuvrant sur les questions liées à l'accessibilité (40 % des répondant-e-s ont indiqué leur existence) et la plupart comprennent une représentation étudiante. Un plus petit pourcentage de dispensateurs de services (15,7 %) indiquent que les étudiant?e?s handicapés sont représentés au sein de la principale association étudiante.

Les répondant-e-s indiquent que leur établissement planifient plus souvent des modifications à l'accessibilité physique qu'aux programmes ou aux politiques en la matière. Les universités ont davantage tendance que les collèges, et les collèges davantage que les cégeps, à planifier des modifications dans les trois secteurs. Les établissements disposant d'une unité distincte de services pour les étudiant-e-s handicapés tendent davantage à planifier des modifications aux programmes et aux politiques que les établissements qui n'en sont pas dotés.

Ce ne sont pas tous les établissements qui fournissent aux étudiant-e-s handicapés de la documentation sur les services disponibles (58,6 % des dispensateurs de services l'indiquent). La majorité des répondant-e-s d'universités et de collèges indiquent que ces documents sont offerts, alors que seulement 20 % des répondant-e-s des cégeps le mentionnent. Tous les répondant-e-s d'établissement, où le nombre estimé d'étudiant-e-s à temps plein dépasse 10 000, et tous ceux qui estiment desservir une population d'étudiant?e?s handicapés de 100 ou plus signalent qu'ils fournissent de tels documents aux étudiant-e-s handicapés.

Les étudiant-e-s

349 étudiant-e-s inscrits dans 102 établissements ont répondu à notre enquête. La majorité des répondant-e-s sont âgés de moins de 30 ans, ne sont pas mariés et n'ont pas d'enfants. Les femmes représentent 60 % des répondant?e?s, ce qui reflète peut-être les récentes tendances relativement au taux d'inscription entre les femmes et les hommes et une plus grande possibilité de retrouver un nombre plus élevé de femmes handicapées comparativement aux hommes handicapés, âgé-e-s de 15 à 34 ans, ayant une formation postsecondaire.

Relativement aux types de déficience, les troubles d'apprentissage sont plus fréquemment mentionnés par les étudiant-e-s interrogés (36,1 %), alors que la déficience motrice représente un pourcentage un peu plus faible. Les problèmes de santé mentale (5,2 %) et les troubles de la parole (2,6 %) sont moins souvent mentionnés. Le pourcentage d'étudiant-e-s ayant indiqué des troubles d'apprentissage est de 10 % plus élevé que celui signalé il y a deux ans dans une étude de même envergure menée par NEADS.

Le groupe le plus important d'étudiant-e-s interrogés provient de l'Ontario et les plus petits nombres sont du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse et de la Saskatchewan. Quant aux dispensateurs et dispensatrices de services, on ne compte aucun répondant de l'Île-du-Prince-Édouard, du Yukon ou des Territoires du Nord-Ouest. La proportion d'étudiant-e-s du Québec ayant indiqué des troubles d'apprentissage est beaucoup moins élevée que la moyenne générale du groupe interrogé, alors que la proportion ayant mentionné une déficience motrice est également moins élevée en Alberta que la moyenne générale.

Environ deux tiers de tous les étudiant-e-s indiquent qu'ils ont besoin de temps supplémentaire pour leurs examens et un peu plus de la moitié nécessite des aménagements scolaires pour accommoder leur déficience. Un nombre élevé d'étudiant-e-s indiquent qu'ils ont besoin d'utiliser des équipements adaptés et un nombre semblable d'étudiant-e-s disent qu'ils nécessitent des médicaments et des fournitures médicales. Les étudiant-e-s sourds/malentendants et ceux présentant des troubles de la parole ont moins tendance à nécessiter de temps supplémentaire pour leurs examens. Ceux et celles ayant des troubles de la parole sont plus susceptibles d'avoir besoin d'aménagements scolaires, ainsi que ceux présentant une cécité/déficience de la vue et des troubles d'apprentissage. Plus ou moins deux tiers de tous les étudiant-e-s souffrant de cécité/déficience de la vue exigent des équipements adaptés, alors qu'une proportion semblable parmi ceux présentant une déficience médicale ou des problèmes de santé mentale requièrent des médicaments ou des fournitures médicales. Environ deux tiers des étudiant-e-s ayant une déficience motrice nécessitent des modifications aux édifices ou des services de transport adapté pour pouvoir assister à leurs cours.

Parmi les étudiant-e-s interrogés ayant indiqué qu'ils auraient recours à des appareils ou services auxquels ils n'ont pas accès, le plus grand nombre d'entre eux mentionnent l'équipement adapté ou l'aménagement scolaire, ou les deux. Chez les étudiant-e-s présentant une cécité/déficience visuelle, 20 % éprouvent des difficultés à accéder aux équipements adaptés et on relève le même pourcentage d'étudiant-e-s sourds/malentendants nécessitant un appareil auditif. On dénote que les étudiant-e-s auront plus de difficultés à accéder à certains appareils ou services en raison du nombre de déficiences indiquées. Le prix d'achat élevé des appareils est souvent mentionné comme une difficulté d'accès.

Par ailleurs, la majorité des étudiant-e-s interrogés reçoivent une aide financière d'une des trois sources identifiées : les programmes de prestation/pension/bourse (tant publics que privés), les programmes d'aide financière aux étudiant-e-s fédéral/provincial, les bourses et les prix d'études. Plus ou moins un quart de tous les étudiant-e-s mentionnent qu'ils n'ont reçu aucune aide financière des sources de financement identifiées. Les étudiant-e-s des plus petites provinces et ceux de la Colombie-Britannique sont un peu plus susceptibles d'obtenir une aide financière des programme de prestation/pension/bourse que d'un régime de prêts d'études. Les étudiant-e-s de l'Alberta, d'autre part, sont moins susceptibles d'obtenir une aide financière des programmes de prestation/pension/bourse que ceux des autres provinces.

Parmi les programmes de prestation/pension/bourse en vertu desquels les étudiant-e-s obtiennent une aide financière, les programmes les plus souvent identifiés sont ceux financés par les fonds publics comme l'aide sociale, les prestations d'invalidité du RPC/RRQ et les bourses provinciales pour étudiant-e-s handicapés. Parmi ceux et celles recevant des bourses provinciales pour étudiant-e-s handicapés, la plupart sont issus du Québec. Parmi tous les étudiant-e-s de l'Ontario et de l'Alberta, la proportion des étudiant-e-s qui obtiennent ces bourses est relativement faible.

Environ la moitié de tous les étudiant-e-s répondants étaient inscrits, au moment de notre enquête, dans une université, 36 % dans un collège communautaire et 7 % dans un cégep. La majorité de ces étudiant-e-s disent avoir choisi leur établissement en fonction des programmes d'études offerts. L'accessibilité apparaît comme un facteur décisif à la poursuite des études dans un établissement particulier, mais n'est pas un facteur aussi important que celui relié aux programmes d'études. La majorité des étudiant-e-s poursuivaient des études pour obtenir un baccalauréat ou un certificat/diplôme et moins de 10 % ont indiqué qu'ils poursuivaient des études de maîtrise ou de doctorat.

En ce qui a trait au domaine d'études, la proportion la plus élevée de répondant?e?s étaient inscrits, à l'époque, dans un programme de sciences sociales/services sociaux (29 % de tous les répondant-e-s), l'administration/commerce comprenait un nombre un peu moins élevé (19 %). Un pourcentage plus élevé de ceux inscrits en sciences sociales/services sociaux étudiaient au cycle universitaire. Parmi ceux inscrits en administration/commerce, un plus grand pourcentage étudiait au cycle collégial. La grande majorité des étudiant-e-s interrogés étaient inscrits à temps plein. Parmi les étudiant-e-s à temps partiel, un important pourcentage (40 %) nécessitait des modifications aux édifices ou des services de transport adapté pour pouvoir fréquenter l'école, alors que moins de 20 % des étudiant-e-s à temps plein nécessitaient de telles mesures.

La plupart des étudiant-e-s interrogés fréquentaient alors un établissement doté d'un bureau coordonnant les services aux étudiant-e-s handicapés. Ils indiquent plus souvent avoir appris l'existence de ces services par le biais de la documentation d'admission. Les conseiller-ère-s de l'admission et le calendrier des cours sont également mentionnés plus fréquemment que les autres sources d'information. La plupart des étudiant-e-s ont vraisemblablement eu connaissance des divers services offerts après avoir décidé de fréquenter l'établissement en question. Certains répondant-e-s indiquent qu'ils ont appris l'existence des services dans leur établissement par le biais d'autres organismes scolaires ou communautaires : 20 % des répondant-e-s mentionnent les conseiller-ère-s d'écoles secondaires et d'autres indiquent avoir obtenu de l'information par leur médecin, par un conseiller en réadaptation, en orientation professionnelle ou des services sociaux.

Un peu moins du tiers de tous les répondant-e-s indiquent connaître l'existence de groupes indépendants organisés par des étudiant-e-s handicapés dans leur établissement. Les étudiant-e-s universitaires disent plus fréquemment connaître ces groupes, que ceux et celles des collèges ou des cégeps. Seulement 10 % des répondant-e-s mentionnent qu'ils participent directement aux activités de ce groupe dont la majorité étudie au cycle universitaire. Ce sont les comités sur l'accessibilité qui sont le plus souvent connus des étudiant-e-s. Parmi les 39 % de tous les répondant-e-s qui indiquent connaître de tels groupes, la plupart d'entre eux sont une fois de plus au cycle universitaire. Parmi les répondant-e-s ayant indiqué qu'il existe un comité sur l'accessibilité dans leur établissement, 70 % mentionne que ce comité comprend une représentation étudiante et cela est plus fréquemment le cas parmi les répondant-e-s de cycle universitaire.

Évaluation des dispensateurs et dispensatrices de services

>Les réponses des dispensatrices et dispensateurs de services quant à l'évaluation des divers éléments et installations des édifices varient beaucoup, ce qui reflète la grande diversité des campus et de la façon dont ceux-ci sont aménagés. Dans la section des questions à développement, on énumère souvent des éléments précis et on explique pourquoi ces éléments ne sont pas nécessaires en raison de la taille du campus ou de la façon dont celui-ci est aménagé. La majorité des dispensateurs de services ont tendance à estimer les toilettes accessibles comme un aspect adéquat ou excellent. D'autre part, certains aspects reliés à l'accessibilité des édifices sont plus fréquemment indiqués comme inadéquats ou non disponibles. Par exemple, les bandes de couleurs, les poignées de porte aliformes et les éléments d'ascenseurs accessibles sont souvent inexistants. Certains édifices obtiennent souvent une faible cote comme dans le cas de celui de la librairie. Un commentaire fréquemment exprimé à propos de l'évaluation des aspects accessibles des édifices souligne le contraste entre les nouveaux édifices qui tendent à être dotés de meilleurs aspects accessibles comparativement aux édifices moins récents qui ont été rénovés ou qui nécessitent des rénovations.

En général, les dispensatrices et dispensateurs de services donnent une cote favorable aux équipements et aux laboratoires spéciaux. L'accès aux ordinateurs et aux fonctions d'Internet est considéré comme un excellent aspect, un petit nombre de dispensateurs ayant indiqué que ce service n'est pas disponible. Les laboratoires informatiques accessibles et les logiciels d'agrandissement de l'affichage sont considérés comme excellents ou adéquats par la plupart des répondant-e-s. On indique souvent que les salles insonorisées et la technologie spécialisée dans les laboratoires de sciences physiques ne sont pas disponibles et on ne compte qu'un petit nombre de dispensateurs ayant estimé cet aspect comme excellent ou adéquat.

En ce qui a trait aux mesures de sécurité et d'urgence dans le campus, les dispensateurs de services tendent à donner une cote élevée. Plus de la moitié des dispensateurs estiment comme excellentes ou adéquates les politiques relatives aux consignes de sécurité et aux mesures d'urgence. Cependant, on retrouve dans les commentaires issus des questions à développement des propositions pour améliorer les services de sécurité et d'urgence.

Au chapitre des services, soulignons qu'ils ne sont pas tous disponibles dans les établissements. Par exemple, une proportion élevée de dispensateurs de services indiquent que leur campus n'est pas doté de services de résidence sur place et ils n'ont pas, par conséquent, évaluer ces aspects. En revanche, ceux et celles qui ont fait part d'une évaluation de ces installations, tendent à leur donner une cote favorable. De même, les services de transport sur le campus obtiennent un classement favorable de la part des dispensateurs; notons qu'un certain nombre de répondant-e-s n'ont pas évalué ces services. Dans le même ordre d'idées, les programmes sportifs ne sont pas tous offerts, mais dans les établissements où ils ont été évalués, on tend à leur donner un classement favorable. La description de ces programmes dans les commentaires issus des questions à développement tend également à leur décerner une note favorable. Certains aspects de la préparation et de l'orientation obtiennent également une cote très élevée par les dispensateurs de services. Plus de 90 % des dispensateurs de services considèrent l'aide à l'inscription comme un aspect excellent ou adéquat. Les visites guidées, les ateliers d'orientation et le déplacement des salles de cours ont tous été cotés comme excellents ou adéquats par plus des deux tiers des répondant-e-s. D'autre part, la plupart de ces derniers indiquent que l'inscription au moyen de l'ATME/ATS n'est pas disponible.

L'évaluation des programmes reliés à l'accessibilité et aux aménagements scolaires varie considérablement. Les périodes d'examen prolongées, l'aide à la bibliothèque, le counselling obtiennent une cote très élevée. Un certain nombre d'aspects énumérés ne sont pas disponibles de l'avis d'une proportion élevée de dispensateurs, particulièrement en ce qui a trait aux tourneurs de page, aux textes en braille et en gros caractères.

En général, les aspects relatifs au soutien offert aux chargé-e-s de cours sont considérés comme inadéquats. La majorité des dispensatrices et dispensateurs de services indiquent que les services de formation sur place des chargés de cours sont passables, inadéquats ou non disponibles. Dans les questions à développement, les dispensateurs font part de leurs propres difficultés à offrir une telle formation et de l'indifférence des chargés de cours comme un problème auquel il est possible de remédier. En revanche, les politiques et le soutien administratifs obtiennent une note plus élevée, bien que le budget exigé pour de tels services soit estimé comme passable ou inadéquat par la moitié des répondant-e-s. Un nombre élevé de répondant-e-s indiquent que les politiques relatives à des déficiences spécifiques et la formation sur place pour les employé-e-s- sont inexistantes.

Les dispensatrices et dispensateurs de services tendent à donner une grande importance à l'établissement de liens avec les autres maisons d'enseignement postsecondaire, dispensateurs et organismes de services. En effet, les liens avec d'autres dispensateurs et organismes de services, avec des organismes gouvernementaux et d'autres établissements d'enseignement postsecondaire sont un aspect considéré comme excellent ou adéquat. Moins de la moitié des dispensateurs de services tendent à évaluer l'accessibilité aux transports publics et le coût de ce service comme excellents ou adéquats. Il est intéressant, cependant, de constater que certains dispensateurs ne savaient pas quel était le coût du transport adapté dans leur localité.

Évaluation des étudiant-e-s

Dans les questions à développement sur l'accessibilité physique des édifices, quelques étudiant-e-s fournissent des commentaires similaires à ceux des dispensateurs et dispensatrices de services, quant aux différences entre les édifices et les campus. Il est intéressant de constater que les étudiant-e-s tendent à donner plus de commentaires détaillés, en citant des succès, des lacunes ou problèmes précis qu'ils ont connus quant aux installations ou services disponibles. Par exemple, la plupart des étudiant-e-s considèrent que les stationnements identifiés situés à proximité de l'édifice principale des services aux étudiant-e-s sont adéquats ou excellents. Pour la plupart des autres édifices (bibliothèque, service alimentaire et librairie) moins du tiers estime que la prestation de ces services est adéquate ou excellente. La plupart des aspects portant sur l'accessibilité des édifices sont moins fréquemment considérés comme adéquats ou excellents et dans bien des cas, les étudiant-e-s indiquent qu'ils ne sont pas disponibles (comme les bandes de couleur, les portes facilement maniables et les comptoirs accessibles de services). Les comptoirs accessibles de services sont plus souvent estimés comme inadéquats que les autres aspects dans les principaux édifices des campus. Dans la section des commentaires, les étudiant-e-s relèvent des lacunes ou des problèmes précis relativement à une installation ou un service en particulier. Ces commentaires ont souvent trait à l'accessibilité des fauteuils roulants.

Nombre d'étudiant-e-s estiment que l'accès à l'Internet et aux laboratoires informatiques accessibles est adéquat ou excellent. Cependant, dans les commentaires, les étudiant-e-s indiquent qu'ils ont besoin de plus amples renseignements sur certains éléments. Les étudiant-e-s précisent l'importance d'inclure des instructions ou de la formation, ou les deux, sur les équipements spécialisé. À plusieurs reprises, les étudiant-e-s ont fourni des commentaires suggérant de sensibiliser davantage l'entourage sur l'importance de l'accessibilité des équipements adaptés et laboratoires spécialisés et ont proposé des solutions généralisées.

Quant à l'aspect sécurité et mesures d'urgence, une proportion élevée (plus de 50 % dans tous les cas sauf un) d'étudiant-e-s indiquent qu'ils ne connaissent pas les mesures en question ou n'ont pas évalué cet aspect. Les commentaires laissent croire qu'il y a un manque d'information au sujet de la sécurité et des mesures d'urgence en général et que les étudiant-e-s éprouvent une grande inquiétude à cet égard. Tout comme dans le cas des dispensateurs de services, de nombreux étudiant-e-s n'ont pas fait part de leur évaluation des résidences et du transport sur campus du fait que ces services ne sont pas disponibles. D'autre part, lorsque ces services sont disponibles, les étudiant-e-s tendent à les classer favorablement. Dans les questions à développement, les étudiant-e-s ont fait part de nombreuses difficultés liées à l'absence de résidences sur campus pour les étudiant-e-s handicapés. De nombreux répondant-e-s indiquent ne pas savoir si le transport adapté est offert, bien que la plupart estime ce service comme adéquat ou excellent. Le coût du transport adapté, d'autre part, est plus souvent considéré comme passable ou inadéquat.

Les étudiant-e-s connaissent davantage les services de soutien scolaire et la majorité d'entre eux estiment que les services de preneurs de notes, l'accès aux ordinateurs, l'aide à la bibliothèque et l'enseignement par les pairs comme adéquats ou excellents. Dans les questions à développement, certains étudiant?e?s indiquent un manque d'information et qu'ils ont grandement besoin d'aide pour la lecture de notes, les travaux, les recherches et les autres services. Des étudiant-e-s fournissent diverses évaluations sur la qualité de l'aide dans le cas de la lecture de notes, des travaux pratiques et des recherches. La plupart des étudiant-e-s ont donné une évaluation sur les périodes prolongées d'examen et les trois quarts d'entre eux considèrent cet aspect comme adéquat ou excellent. Malgré le fait que les étudiant-e-s ont beaucoup recours à ces services, au moins les deux tiers ne savent pas s'il existe une formule en place qui sert à calculer le temps supplémentaire alloué. Presque la moitié des étudiant-e-s indiquent ne pas savoir s'il est possible de modifier des cours ou des programmes. Une proportion assez élevée (plus de 10 %) estime que ce service est passable ou inadéquat, alors que moins de 20 % considère cet aspect comme adéquat ou excellent.

Meilleures pratiques

Parmi les programmes, services et éléments que les dispensateurs de services et les étudiant-e-s mentionnent comme efficaces et qui permettent d'établir ou d'assurer l'accessibilité de leur campus, la prestation des services et particulièrement les centres assurant l'accès aux services sont souvent indiqués. Les autres secteurs fréquemment considérés par les étudiant-e-s comme efficaces sont les programmes et les services suivants : les aménagements/modifications scolaires (notamment la période prolongée d'examen), les équipements adaptés et les services de soutien aux études (preneurs de notes, tuteur-trice-s, etc.). Les dispensateurs de services indiquent aussi fréquemment les services offerts aux étudiant-e-s ayant des troubles d'apprentissage. De plus, les aspects relatifs à l'accessibilité physique obtiennent souvent à la fois une note excellente et une note défavorable.

Les campus ne sont pas tous dotés de bureaux de services aux personnes handicapées et les étudiant-e-s indiquent que l'absence d'un bureau ou d'un membre du personnel s'occupant exclusivement des questions liées à la déficience constitue un des aspects de l'accessibilité les moins efficaces dans leur établissement respectif. L'occasion d'établir des contacts personnels avec une personne bien renseignée qui puisse comprendre et évaluer les besoins et aider à résoudre les problèmes est également un aspect efficace de l'avis des étudiant-e-s ainsi que des dispensateurs de services. Dans les petits établissements, où le nombre d'étudiant-e-s handicapés est moins élevé, la capacité de fournir une attention individualisée est relevée comme un atout par nombre de dispensateurs de services. Une part importante des tâches des dispensateurs de services est d'établir les liens avec d'autres sections et bureaux du campus, offrant ainsi aux étudiant-e-s des points de contact et favorisant une plus grande sensibilisation sur les questions reliées à la déficience. Or, lorsque cette fonction n'est pas accomplie, les étudiant-e-s sont pour le moins insatisfaits.

L'évaluation des besoins des étudiant-e-s et les conseils sur les divers types d'aménagements et d'aides sont des facettes essentielles à la prestation de services aux personnes handicapées. Les dispensateurs de services et les étudiant-e-s considèrent fréquemment ces aspects comme un élément de réussite de l'accessibilité dans leur établissement. Or, un autre élément de la prestation des services est l'information destinée aux professeur-e-s sur les besoins spéciaux. Ce service est fréquemment fourni et en est un que la plupart des étudiant-e-s inscrivent de façon routinière comme un aspect efficace de la prestation des services.

Habituellement, ce sont les bureaux des services aux étudiant-e-s handicapés qui ont la responsabilité de déplacer les salles de cours, de prendre les dispositions nécessaires pour adapter les salles et les périodes d'examens aux besoins individuels des étudiant-e-s, pour retenir les services d'interprètes et aider les étudiant-e-s à obtenir des bourses pour l'achat d'appareils et d'équipements spéciaux. Certains comprennent également la fourniture d'appareils techniques et d'équipement adaptés, l'administration de services de soutien à l'apprentissage/aux études (comme la prise de notes) et le prêt de livres parlants et de matériel en format substitut. Tant les étudiant-e-s que les dispensateurs mentionnent que ces aspects sont tous indispensables à l'efficacité de la prestation de services.

Les étudiant-e-s mentionnent également fréquemment d'autres fournisseurs de services dans le campus (les bibliothécaires, les conseillers, les techniciens en informatique, etc.) qui offrent des services efficaces assurant l'accessibilité. Même si les étudiant-e-s préfèrent avoir accès aux services qui répondent à leurs besoins spéciaux, ils n'ont pas toujours besoin d'y avoir accès par le biais du bureau des services aux étudiant-e-s handicapés. L'emplacement de certains services semble moins important que leur disponibilité et que l'assurance que de tels services sont " adaptés à la déficience ", même s'ils sont offerts par des services qui s'adressent aux étudiant-e-s avec ou sans déficience.

La possibilité d'avoir du temps supplémentaire pour écrire un examen est un aspect d'une importance vitale aux yeux des étudiant-e-s interrogés. Nombre d'entre eux estiment que l'accès à cette forme d'aménagement est un aspect efficace assurant l'accessibilité. Les formules de calcul du temps supplémentaire alloué semble varier et cela constitue en fait un problème pour certains étudiant-e-s. D'autres dispensateurs de services considèrent que le prolongement de la période d'examen calculée en fonction des besoins individuels spéciaux de chaque étudiant représente un aspect efficace de l'accessibilité.

Les étudiant-e-s tendent beaucoup moins à indiquer d'autres formes d'aménagements scolaires (autres que les périodes prolongées d'examen) qui représenteraient des aspects efficaces de l'accessibilité et mentionnent plus souvent que l'impossibilité d'obtenir les modifications de cours ou de programmes désirées (comme des changements aux critères des cours, la prolongation du programme d'études, etc.) constituent un aspect moins efficace. Nombre de dispensateurs de services considèrent l'élaboration de politiques et de procédures sur l'aménagement comme parmi les aspects de l'accessibilité les plus efficaces dans leur établissement respectif, bien qu'il ne soit pas clair si ces politiques et procédures touchent au contenu de cours ou de programmes ainsi qu'à l'évaluation des aménagements. Dans certains établissements, les attitudes à l'égard des aménagements scolaires ne sont pas complètement transformées. Il y persiste également des attitudes bien ancrées visant à préserver l'uniformité de l'évaluation et des critères des programmes. Les étudiant-e-s indiquent divers problèmes au sujet du mode de gestion des aménagements scolaires et de la réaction des professeur-e-s relativement à ces aménagements.

Une proportion élevée d'étudiant-e-s interrogés présentent des troubles d'apprentissage. Les étudiant-e-s et les dispensateurs de services indiquent que la possibilité d'obtenir des conseils sur cette déficience par le biais d'une unité générale de soutien à l'apprentissage ou d'un centre de ressources pour les étudiant-e-s handicapés constitue un aspect efficace de l'accessibilité. Certains étudiant-e-s mentionnent l'efficacité de certains types de logiciels (bien que le financement pour l'achat de ces logiciels semble être un problème pour nombre d'étudiant-e-s). De nombreux étudiant-e-s ayant des troubles d'apprentissage, et au moins un dispensateur de services, indiquent éprouver une certaine confusion quant au choix du logiciel qui pourra les aider. De plus amples difficultés semblent reliées l'élaboration des instructions dans les salles de cours et à la diffusion de ces informations aux utilisateurs. Quelques dispensateurs admettent également que dispenser des services dans cette situation constitue un aspect moins efficace du fait que les ressources et la diffusion de l'information ne sont pas solidement établies.

L'accès centralisé à divers équipements adaptés est souvent mentionné comme un aspect efficace tant par les étudiant-e-s que les dispensateurs de services. Toutefois, les étudiant-e-s veulent également avoir la possibilité d'accéder à l'équipement technologique adapté et aux autres services dans les laboratoires d'ordinateurs à usage général. En même temps, on considère que le manque d'accès aux ordinateurs à usage général constitue un obstacle. Pour efficacement assurer l'accessibilité, il est essentiel d'offrir de la formation sur l'équipement et les logiciels adaptés ainsi que sur les autres formes d'aide technique. Souvent, on estime comme aspects moins efficaces les difficultés reliées à l'accès aux fonds fédéraux/provinciaux pour l'achat d'équipements technologiques adaptés et d'équipements informatiques. Les étudiant-e-s apprécient grandement l'engagement dont font preuve les dispensateurs de services afin de les aider à identifier, parmi la panoplie de programmes de financement, ceux auxquels ils sont admissibles pour l'achat d'équipements pour leur usage personnel.

Les problèmes reliés à l'accès aux documents en médias substituts sont fréquemment mentionnés. Le processus de production ou d'acquisition de manuels scolaires saisis sur bande magnétique prend du temps et très peu d'écoles semblent capables de pourvoir, dans une période de temps convenable, aux besoins des étudiant-e-s. Le besoin d'accéder aux logiciels pour la production (limitée) de documents en format substitut augmente et, là où ce service est disponible, on le considère comme efficace. La prestation centralisée de documents en médias substituts dans une aire qui offre aussi accès aux équipements adaptés est également un aspect noté comme efficace.

Les étudiant-e-s, plus souvent que les dispensateurs, considèrent certains programmes précis de soutien à l'apprentissage ou aux études comme un aspect efficace assurant l'accessibilité. Les commentaires des étudiant-e-s se concentrent sur les services de preneurs de notes, la forme la plus répandue d'aide technique aux études. Nombre d'étudiant-e-s indiquent que ce service constitue un des aspects le plus efficace et le plus essentiel assurant l'accessibilité dans leur établissement respectif. Quelques étudiant-e-s disent avoir éprouvé des difficultés à accéder à ce service lorsque celui-ci est offert par le biais d'un bureau central et considèrent cette situation comme un aspect moins efficace. Plusieurs étudiant-e-s indiquent qu'ils recrutent eux-mêmes leur preneur de notes dans leurs cours ou empruntent les notes d'autres étudiant-e-s pour les photocopier, mais la plupart d'entre eux ne semblent pas entièrement satisfaits de cet arrangement. Les étudiant-e-s moins satisfaits indiquent parfois que l'aide des bénévoles/étudiant-e-s n'est pas nécessairement plus efficace et que le système de recrutement de bénévoles pour cette tâche entraîne une qualité inégale. Le tutorat et l'enseignement par des pairs sont un peu plus fréquemment mentionnés par les dispensateurs de services, et occasionnellement par les étudiant-e-s, comme un aspect efficace assurant l'accessibilité. On indique souvent que les services de preneurs de note et d'enseignement par les pairs (rémunérés ou bénévoles) représentent un service efficace. D'après les commentaires exprimés, on ne peut affirmer qu'une méthode plus systématique de recrutement, de formation ou d'évaluation entraînerait une meilleure qualité de services.

Les éléments relatifs à l'accessibilité physique sont fréquemment mentionnés par les étudiant-e-s et les dispensateurs de services comme les aspects les plus ou les moins efficaces de l'accessibilité de leur campus. L'accès physique comprend une panoplie d'aspects et on ne dénote aucun point marquant ressortant des réponses à ce propos. Les grands établissements dotés d'édifices moins récents présentent souvent des problèmes d'accès plus importants. Dans les plus petits établissements, où les obstacles contraignant les déplacements peuvent constituer un problème moindre, d'autres problèmes d'accès sont susceptibles d'exister, comme le manque d'accès aux appareils ATME/ATS.

Les dispensateurs et dispensatrices de services et les étudiant-e-s handicapés évoluent au sein d'un système qui, d'après de nombreux étudiant-e-s, est considérablement indifférent aux questions reliées à l'accessibilité. Comme l'ont observé nombre d'étudiant-e-s, les difficultés d'accès reflètent les lacunes de financement et d'engagement et démontrent un véritable échec quant à l'accessibilité des campus. Les étudiant-e-s doivent trouver un moyen de défendre leurs intérêts au sein des organisations générales d'étudiant-e-s dans leur campus. Toutefois, à ce chapitre, les répondant-e-s ne considèrent pas y trouver grandes possibilités et ceux qui ont fourni des commentaires à ce sujet les regroupent généralement dans les aspects les moins efficaces de l'accessibilité dans leur campus. Dans les établissements où les étudiant-e-s handicapés ont pu se regrouper, un certain nombre d'entre eux mentionnent que la mise sur pied d'un forum permettant l'échange d'informations et la possibilité de s'entretenir en tant que porte-parole des étudiant-e-s handicapés avec les professeur-e-s et l'administration représentent un moyen efficace assurant l'accessibilité.


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