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Endettement et obstacles financiers des étudiants handicapés : sommaire de recherche

Melissa Bolton

Melissa Bolton est candidate à la maîtrise en arts du programme de psychologie de l’orientation de l’IEPO. Sa recherche de troisième cycle a pour sujet les décisions sur la santé en matière de sexualité pour les jeunes femmes. Tout au long de sa carrière universitaire à l’IEPO, Melissa a participé à des projets de recherche portant sur les dilemmes éthiques au sein des établissements d’enseignement. Elle possède une formation et une expérience dans le domaine de la violence envers les femmes, en plus d’avoir présenté de nombreux exposés sur ses travaux de recherche antérieurs portant sur « les différences au chapitre des stratégies d’adaptation utilisées par les hommes et les femmes victimes de violence psychologique dans les fréquentations », projet réalisé dans le cadre du programme de B.A. avec spécialisation de l’Université Carleton. Melissa s’implique également dans les affaires étudiantes à l’IEPO; ancienne représentante de l’Association des étudiants et étudiantes de 2e et 3e cycles (GSA), elle est actuellement co-présidente de l’association étudiante « Students on Seven » de son département (AECP).

Détails

Cet exposé présentera les objectifs et les aspects du projet « Endettement et obstacles financiers des étudiants handicapés dans le secteur de l’enseignement postsecondaire au Canada » réalisé par le Centre for the Study of Students in Post-Secondary Education de l’Institut d’études pédagogique de l’Ontario de l’Université de Toronto, en collaboration avec NEADS. Le projet a pour but d’examiner les différents obstacles financiers que doivent surmonter les étudiants handicapés au niveau postsecondaire. Le projet, financé par la Fondation canadienne des bourses d’études du millénaire et le Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur, consistera en des entrevues menées avec des étudiants et des fournisseurs de services, un sondage national et une analyse des données préexistantes. Cette étude devrait nous permettre d’obtenir un tableau concluant des obstacles financiers que doivent surmonter les étudiants handicapés au niveau postsecondaire.

Rapport

Melissa Bolton décrit un projet national de recherche qu’entreprend le Centre d’études sur les étudiants de niveau postsecondaire et qui s’intéresse à l’endettement des étudiants handicapés de niveau postsecondaire. Ce projet est réalisé en partenariat avec NEADS.

La recherche a pour but d’examiner les dettes relatives que contractent les étudiants handicapés de niveau postsecondaire, les obstacles financiers qui se dressent devant eux ainsi que l’incidence de l’endettement sur leur vie et leurs décisions scolaires.

Le projet est mené en quatre phases prévoyant : des entrevues auprès d’étudiants handicapés qui fréquentent des établissements d’enseignement postsecondaire canadiens ; des entrevues auprès de bureaux d’aide financière et de fournisseurs de services aux handicapés du Canada ; une enquête en ligne auprès d’étudiants handicapés canadiens ; ainsi qu’une analyse quantitative de données d’archives nationales soutenues par l’Initiative de démocratisation des données (IDD) de Statistique Canada.

Les chercheurs interrogent les étudiants sur une foule de sujets, notamment leur discipline, la nature de leur déficience, l’aide financière qu’ils reçoivent, leur situation sur le plan du logement et de l’emploi de même que leurs aspirations au delà de l’obtention du diplôme. L’exposé traite des résultats préliminaires fondés sur l’analyse de 20 % des 60 entrevues qui seront réalisées au total.

Comme l’explique Madame Bolton, l’étude met en lumière deux principaux obstacles financiers : les problèmes d’admissibilité à l’aide extérieure et le nombre limité de bourses ou de prix offerts aux étudiants handicapés. Par exemple, le Régime d’aide financière aux étudiantes et étudiants de l’Ontario (RAFEO) énonce des lignes directrices rigoureuses, souvent contradictoires, qui constituent à la fois un obstacle et un objet de frustration. De nombreux candidats doivent s’adapter en choisissant de travailler à temps partiel — une décision qui, craignent-ils, prolongera la durée de leurs études et retardera le moment de leur intégration à la population active.

Selon Madame Bolton, l’endettement étudiant s’explique notamment par les frais de scolarité, les prêts étudiants, les cartes de crédit et les achats de matériel éducatif — ordinateurs portatifs, logiciels spéciaux et autres. Pour composer avec leurs dettes, les étudiants peuvent compter sur le soutien de particuliers ou d’organismes, les principaux étant les agents chargés de l’aide financière, les fournisseurs de services aux handicapés, les conjoints, parents et autres membres de la famille ainsi que les groupes communautaires ou religieux.

En plus d’en déterminer les sources, les chercheurs veulent cerner les répercussions de l’endettement sur la vie étudiante. Sur ce point, les participants de l’étude partagent un même point de vue : l’endettement constitue une entrave et un facteur de stress qui réduit la capacité de couvrir le coût des activités parascolaires et, par conséquent, nuit à l’engagement social des étudiants.

Priés de décrire leurs aspirations scolaires et professionnelles au delà de l’obtention du diplôme, de nombreux étudiants expriment le désir de décrocher un emploi dans leur discipline. Plusieurs candidats nourrissent l’espoir de poursuivre des études supérieures, en dépit des obstacles financiers auxquels ils font face. D’autres voudraient travailler à la défense des intérêts d’handicapés comme eux.

Par-dessus tout, les responsables du projet demandent aux étudiants d’indiquer les éléments auxquels devrait s’attarder la recherche. Les participants de l’étude se disent tracassés par le « système ». À leur avis, il y aurait lieu d’assurer un meilleur accès aux ressources et de favoriser davantage l’établissement de liens entre les réseaux. Par ailleurs, de nombreux étudiants remercient déjà les chercheurs d’avoir été à leur écoute.

Madame Bolton lance une invitation à tous les délégués qui voudraient prendre part à l’étude. Les intéressés n’ont qu’à communiquer avec le Centre d’études sur les étudiants de niveau postsecondaire.



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