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Les étudiant.e.s handicapé.e.s de niveau postsecondaire font face à l’impact dévastateur des coupures du gouvernement provincial de l’Ontario

(Ottawa, 20 février 2019)

Les étudiant.e.s handicapé.e.s des universités et collèges de l’Ontario et leurs associations sur les campus réagissent avec beaucoup d’inquiétude aux annonces récentes de Merrillee Fullerton, ministre des Collèges et des Universités. Il en résultera des coupures et des changements importants au Régime d’aide financière aux étudiantes et étudiants de l’Ontario (RAFEO) et un désistement massif par rapport au paiement des frais de scolarité qui deviendront non obligatoires, mais qui sont essentiels pour les associations étudiantes. Cela nuira gravement aux étudiant.e.s handicapé.e.s.

« Les étudiant.e.s handicapé.e.s en général et les leaders étudiant.e.s handicapé.e.s de notre communauté nous disent que ce sont les étudiant.e.s marginalisé.e.s qui seront le plus durement touchés par les compressions gouvernementales, et cela inclut particulièrement les milliers d’étudiant.e.s handicapé.e.s que nous représentons en Ontario. J’aimerais rencontrer la ministre Fullerton pour lui expliquer comment ces changements ont un impact direct sur notre communauté, » a déclaré Roxana Jahani Aval, présidente et directrice pour l’Ontario de l’Association nationale des étudiant(e)s handicapé(e)s au niveau postsecondaire (NEADS) et secrétaire du Conseil des Canadiens avec déficiences (CCD). Roxana étudie à l’Université York. Elle détient un baccalauréat en psychologie et complète actuellement un baccalauréat en études en droits de la personne et équité.

Hilary Zorgdrager, coordonnatrice de Maccess à l’Université McMaster à Hamilton – un centre de services très occupé qui fonctionne grâce au financement et au soutien de l’Association étudiante de McMaster – est très préoccupée par les répercussions qu’auront les compressions sur les étudiant.e.s que Maccess dessert :

« Maccess fournit plusieurs services essentiels, y compris le soutien par les pairs et la défense des droits. Des groupes comme Maccess sont nécessaires pour obliger l’université à rendre des comptes sur les questions d’accessibilité grâce à un plaidoyer proactif et affirmatif, » souligne Hilary. « Le soutien par les pairs – et plus généralement les alternatives non médicales menées par les pairs – agissent comme un complément essentiel et une alternative valide aux interventions biomédicales traditionnelles. Avec les nouvelles de crises en santé mentale sur les campus et la précarité croissante à travers la province, le retrait du financement des services par et pour les étudiant.e.s handicapé.e.s comme Maccess sera dévastateur pour les étudiant.e.s actuels et futurs qui se retrouveront avec un centre de bien-être pour étudiant.e.s sous-financé et des temps d’attente de trois mois. » 

Nadia Kanani, coordonnatrice de la défense des droits chez Students for Barrier-free Access (SBA) à l’Université de Toronto – un organisme sans but lucratif qui prélève des cotisations auprès des étudiant.e.s qui est reconnu pour ses programmes novateurs et de soutien – dit craindre que les services essentiels fournis par SBA comme le soutien par les pairs, la défense des droits des étudiant.e.s et les ateliers de perfectionnement des compétences, seront grandement touchés : « Les groupes de services dirigés par les étudiant.e.s profitent à nos communautés de plusieurs façons : ils offrent un espace communautaire essentiel, des occasions de leadership et d’apprentissage qui préparent les étudiant.e.s à l’emploi et ils militent pour des changements structurels qui profitent à toute la communauté universitaire.»  Elle souligne également que SBA est profondément préoccupé par les changements et compressions au Programme d’aide aux étudiant.e.s de l’Ontario :

« Students for Barrier-free Access rejette l’affirmation selon laquelle les récentes modifications apportées par le gouvernement de l’Ontario au RAFEO et la réduction de 10 % des frais de scolarité augmentent l’accessibilité des études postsecondaires. Les étudiant.e.s handicapé.e.s et leurs familles font face à des dépenses disproportionnées pour accroître l’accessibilité de l’éducation, dont le coût des technologies d’adaptation, des tuteurs, de la thérapie (y compris l’ergothérapie et la physiothérapie), du transport accessible et des frais paramédicaux, entre autres. La réduction du revenu du ménage admissible aux subventions du RAFEO ne tient pas compte de ce fardeau financier. Bien qu’une réduction de 10 % des frais de scolarité puisse sembler comme un avantage pour tout.e.s les étudiant.e.s, le recours accru aux prêts étudiants plutôt qu’aux bourses rendra les études postsecondaires encore plus inaccessibles aux étudiant.e.s handicapé.e.s. »

Brett Babcock, du Carleton Disability Awareness Centre (CDAC), souligne les nombreuses façons dont son centre dessert les étudiant.e.s handicapé.e.s de cette université située à Ottawa :

« En tant que coordonnateur des programmes du Carleton Disability Awareness Centre, je m’inquiète de ce qui est en jeu pour les étudiant.e.s handicapé.e.s, tant sur le plan physique que scolaire. Le CDAC est un service essentiel pour les étudiant.e.s handicapé.e.s. La décision du gouvernement de l’Ontario de permettre aux étudiant.e.s des collèges et des universités de se retirer des frais d’adhésion des associations étudiantes aura de graves répercussions sur la quantité et la qualité des services offerts par les centres de services aux étudiant.e.s comme le CDAC. De plus, si des centres comme le CDAC perdent complètement leur financement, il n’y aura aucun groupe pour tenir les établissements responsables des décisions qu’ils prennent en matière d’accessibilité.

Pendant des décennies, les étudiant.e.s handicapé.e.s de l’Université Carleton payaient des frais d’adhésion annuels pour un gymnase avec des salles d’exercice inaccessibles. En 2015, le CDAC a milité avec succès pour l’installation de deux ouvre-portes accessibles et de quatre appareils de gymnastique accessibles en fauteuil roulant dans le complexe sportif de Carleton. De plus, en réponse à la crise du logement accessible à Ottawa et au nombre croissant d’étudiant.e.s handicapé.e.s de l’Université Carleton qui abandonnent leurs études pour des raisons financières, le CDAC a lancé sa toute première bourse pour logement accessible pour venir en aide aux étudiant.e.s en crise en 2018.

Les étudiant.e.s handicapé.e.s ont moins d’occasions de s’impliquer sur les campus universitaires, c’est pourquoi les centres de services aux étudiant.e.s comme le CDAC sont essentiels. En plus de nos heures d’ouverture régulières où nous répondons aux besoins quotidiens des étudiant.e.s handicapé.e.s en offrant des services comme le soutien par les pairs, l’aide pour s’alimenter et la location gratuite d’appareils de mobilité toute l’année (c.-à-d. fauteuils roulants, béquilles et cannes blanches), le CDAC offre d’importantes possibilités sociales aux étudiant.e.s handicapé.e.s et non handicapé.e.s. »

Les centres de services financés par les associations étudiantes comme Maccess, le CDAC et SBA – ainsi que de nombreux autres centres de services essentiels, les bureaux de conseils géré par les étudiant.e.s, les journaux, les stations de radio et les entreprises – offrent d’excellentes possibilités de bénévolat et d’emploi rémunéré à de nombreux étudiant.e.s handicapé.e.s des collèges et des universités de la province. La réduction des frais de scolarité alloués aux gouvernements étudiants démocratiquement élus aura une incidence sur les compétences professionnelles que ces étudiant.e.s acquièrent pendant leurs études postsecondaires, grâce à ces centres et ces entreprises gérés par des étudiant.e.s. Ces compétences sont nécessaires pour les étudiant.e.s des universités et des collèges qui doivent faire face à un marché de l’emploi très concurrentiel après l’obtention de leur diplôme.

Jewelles Smith, présidente du Conseil des Canadiens avec déficiences et conseillère auprès de l’Association nationale des étudiant(e)s handicapé(e)s au niveau postsecondaire affirme que les attaques du gouvernement de l’Ontario contre le financement et les services des collèges et universités de l’Ontario sont inacceptables : « Je veux que les étudiant.e.s handicapé.e.s en Ontario sachent que le mouvement national du handicap est solidaire avec eux. Nous lutterons vigoureusement contre ces changements et ces compressions. »

Pour plus d’informations, contactez :

Hilary Zorgdrager, Maccess, Université McMaster, tél. 905-525-9140, poste 26575
Nadia Kanani, Students for Barrier-Free Access, Université de Toronto, tél. 416-967-7322
Brett Babcock, Carleton Disability Awareness Centre, Université Carleton, tél. 613-520-2600, poste 6618
Roxana Jahani Aval, l’Association nationale des étudiant(e)s handicapé(e)s au niveau postsecondaire, tél. 613-380-8065, poste 265
Jewelles Smith, Conseil des Canadiens avec déficiences, tél. 204-947-0303

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Salle. 514, Unicentre
1125 Colonel By Drive
Universitie Carleton
Ottawa (Ontario) K1S 5B6 Canada
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