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Accès aux documents scolaires pour les étudiant(e)s incapables de lire les imprimés

MÉMOIRES PRÉSENTÉS PAR DES DISPENSATEURS DE SERVICES

British Columbia College and Institute Library Services (CILS)

par Mary Anne Epp (janvier 2005)

Résumé

Dans ce mémoire, nous décrivons les services offerts actuellement par l’organisme British Columbia College and Institute Library Services (CILS), et les problèmes auxquels il est confronté. Le CILS est un service centralisé financé par le ministère de l’Enseignement supérieur de la Colombie Britannique, et ses locaux se trouvent au Collège Langara. Le CILS dessert les étudiants du postsecondaire de la Colombie Britannique qui sont incapables de lire les imprimés dans les collèges, instituts et organismes de la Colombie Britannique. De plus, grâce à une entente contractuelle, des services de producteurs sont offerts par une université. Le CILS dessert les étudiants du postsecondaire dans les programmes professionnels et universitaires, et offre un large éventail de programmes s’inscrivant dans son mandat. En annexe, nous décrivons les médias substituts et nous présentons une liste de cours couverts.

Quelque 97 % des documents imprimés ne sont pas transcrits en média substitut. Le CILS a par conséquent élaboré des stratégies afin de combler cette lacune, pour les étudiants incapables de lire les imprimés. Il s’agit notamment des solutions suivantes :

  • services directs et services de prêt inter bibliothèques
  • production de documents en média substitut
  • services de référence et d’information
  • partenariats
  • recherche et développement
  • pressions auprès des instances gouvernementales et élaboration de politiques publiques.

Dans ce rapport, nous décrivons également plusieurs enjeux ou problèmes qui requièrent une attention constante. Mentionnons notamment :

  • accès rapide aux fichiers des éditeurs
  • extension des exemptions prévues dans la Loi sur le droit d’auteur
  • absence de normes de production
  • accords internationaux de partage des ressources
  • incohérence dans l’information sur le droit d’auteur pour les publications produites par les collèges
  • inaccessibilité aux cours en ligne
  • inaccessibilité aux diverses ressources dans différents médias
  • absence de financement pour la production de documents en braille
  • absence de services pour les établissements postsecondaires privés
  • isolement des services aux étudiants handicapés dans les universités
  • accès inadéquat aux technologies adaptées et à la formation connexe
  • formation
  • catalogage non uniforme ou inexistant des documents en média substitut
  • délais insuffisants pour la production de documents en média substitut
  • manque d’uniformité dans les communications par les dispensateurs de services.

Nous joignons en annexe un résumé des critères de service, dans le cadre du mandat du CILS. Ce rapport présente les caractéristiques des étudiants, définit le rôle des dispensateurs de services dans le réseau provincial, et indique les priorités en matière de services essentiels et de production. Ces annexes couvrent les attributs des livres, les caractéristiques des ouvrages selon le sujet ou la matière, les préférences quant au style d’apprentissage, les compétences informatiques requises et la question de la culture de l’information.

Introduction

Le CILS est un service coordonné et centralisé financé par le ministère de l’Enseignement supérieur de la Colombie Britannique, afin d’offrir des ressources accessibles aux étudiants incapables de lire les imprimés dans les collèges, instituts, collèges universitaires et organismes de la province. Sa clientèle n’a cessé de croître, tout comme sa gamme de produits et de services depuis plus de 20 ans. Le CILS dessert quelque 450 étudiants chaque année dans 18 établissements. Une université a également une entente contractuelle avec le CILS, pour la production de documents en média substitut. De temps à autre, quand les ressources le permettent, d’autres organismes communautaires et éducatifs obtiennent, dans le cadre de contrats, des services de production du CILS. Le CILS a conclu avec d’autres organismes canadiens des ententes de prêt et d’emprunt de documents en média substitut, pour leurs clients.

Cette approche centralisée, coordonnée et collaborative semble être une « pratique exemplaire » au Canada. Le service central peut maximiser et optimiser les investissements dans des ressources humaines spécialisées, et en recherche et développement dans le domaine des nouvelles technologies adaptées. De plus, il dispose d’un studio de production, il élabore des protocoles réseau, il conclut des ententes de réciprocité avec d’autres organismes, il réalise des économies d’échelle, il élabore et actualise des normes, et il cherche constamment à accroître son efficacité.

Comme seulement 3 % de tous les documents imprimés en anglais sont transcrits en média substitut pour les personnes handicapées, le CILS doit trouver divers moyens de maximiser l’accès, tout en s’assurant qu’ils soient aussi efficaces et économiques que possible, compte tenu des ressources financières limitées. Dès le début de son évolution comme service centralisé, le CILS a reconnu qu’il était impossible de combler ce manque à gagner de 97 % par ses seuls efforts. Par conséquent, le CILS a élaboré des stratégies afin d’au moins commencer à combler le fossé, en se concentrant sur des besoins spécifiques des étudiants du postsecondaire qu’il dessert. Nous décrivons ces stratégies dans le résumé de nos pratiques exemplaires.

L’incapacité de lire les imprimés est attribuable à diverses déficiences perceptuelles : cécité, déficience visuelle, troubles de l’apprentissage, déficiences multiples, certaines formes de déficiences et de maladies physiques, neurologiques et chroniques. Toutes ces déficiences nécessitent la production de documents en média substitut.

Les autorités en matière de services et les définitions d’aménagements appropriés et pour personnes handicapées figurent dans plusieurs lois : la Loi sur le droit d’auteur (personnes ayant des déficiences perceptuelles), la BC Human Rights Act (« obligation de prendre des mesures d'adaptation ») et le document BC Post secondary Disability services Guidelines for Disability Definitions, Documentation and Accommodation. Ce dernier document a été préparé par le DSWG (Disability Services Working Group on Reporting and Definitions). Le DSWG est composé de représentants du ministère de l’Enseignement supérieur, de coordonnateurs des services aux étudiant(e)s handicapé(e)s, de l’Adult Special Education Articulation Group et de membres de divers services centralisés, du CILS et du programme ISP (Interpreting Services Program).

Le CILS cherche à réaliser les objectifs du ministère de l’Éducation de la Colombie Britannique dans les domaines suivants :

  • accès équitable à l’information : afin d’accroître l’accès aux documents en média substitut, selon les besoins des étudiants incapables de lire les imprimés;
  • efficacité des établissements : afin d’améliorer leur capacité d’offrir un soutien efficace aux étudiants incapables de lire les imprimés;
  • diversité des programmes : afin d’assurer un meilleur accès aux programmes postsecondaires, aux étudiants incapables de lire les imprimés.

Le besoin

Pour déterminer quels sont les besoins, le CILS a des contacts réguliers avec divers membres du Comité consultatif du CILS, qui représente le ministère de l’Enseignement supérieur, le Council of Post Secondary Library Directors, l’Institut national canadien pour les aveugles, le Special Education Articulation Committee, le Disability Resource Network, le Provincial Resource Centre for the Visually Impaired, Assistive Technology BC, des éducateurs, des experts en apprentissage décentralisé et des étudiants.

Les personnes incapables de lire les imprimés ont besoin de documents pédagogiques dans divers médias substituts : livres audio, livres en gros caractères, braille, CD ROM, graphiques tactiles, textes électroniques, audionumériques, graphiques tactiles, vidéos avec sous titres, vidéos descriptives. Bon nombre des ressources numériques sont utilisées avec des technologies adaptées comme des lecteurs d’écran, qui décrivent par synthèse de la parole le contenu de l’écran à l’ordinateur.

Les étudiants incapables de lire les imprimés ont besoin de ressources pour étudier sur un même pied d’égalité que leurs collègues non handicapés. Il leur faut :

  • des manuels pour les cours proprement dits;
  • diverses ressources pour les essais, les rapports de recherche, les présentations orales, le perfectionnement des compétences, l’acquisition d’une culture de l’information, la technologie et la formation pour utiliser les catalogues des bibliothèques, des bases de données en ligne et autres sources d’information, notamment des encyclopédies sur CD ROM et des outils de référence multimédia;
  • des ressources sur le Web, utilisables avec les lecteurs d’écran.

Les étudiants doivent pouvoir :

  • trouver les ouvrages de recherche disponibles dans leur propre établissement ou par des prêts inter bibliothèques;
  • participer activement, efficacement et pleinement aux cours en ligne.

De plus en plus, les étudiants doivent acquérir les compétences qui leur permettront de s’aider eux mêmes : formation pour les nouveaux médias, sensibilisation en matière de services, acquisition d’une culture de l’information.

La matière enseignée dans les cours couvre l’ensemble du savoir dans tous les établissements postsecondaires.

(Voir les cours couverts par le CILS, à l’Annexe 3).

Les documents d’apprentissage comprennent, entre autres :

  • les manuels
  • les cahiers d’exercices
  • les devoirs et examens
  • les guides d’orientation
  • les cours en ligne
  • les bases de données de référence et les périodiques en ligne
  • les ressources électroniques
  • les catalogues de bibliothèque
  • les index des périodiques et des imprimés
  • les articles de journaux et de revues
  • les ouvrages de référence
  • les documents professionnels
  • les ressources Web
  • la documentation de cours
  • les ressources audiovisuelles (bandes audio, diapositives, vidéos, films, multimédia, etc.).

Pour que les ressources soient accessibles, elles doivent être transcrites en un média substitut ou être produites dans un format compatible avec les technologies adaptées ou d’assistance, comme les lecteurs d’écran, les écrans de télévision et/ou logiciels avec fonction d’agrandissement, les documents sous titrés, etc.

Mission et objectifs

Le CILS a pour mission d’offrir le plus grand accès possible aux ressources informationnelles aux étudiants du postsecondaire, dans divers médias substituts, et ce, de manière aussi appropriée, efficace, efficiente et économique que possible.

Les objectifs du CILS sont les suivants :

  • offrir les services dans les meilleurs délais;
  • déterminer les besoins et les formats appropriés;
  • associer l’information au format approprié;
  • étudier et appliquer les nouvelles technologies adaptées;
  • élaborer des normes et des procédures qui procurent un gain d’efficacité.

Les résultats recherchés de ces services sont les suivants :

  1. utilisation plus efficace des ressources, afin de fournir des documents en média substitut;
  2. expertise élargie dans la conception de médias substituts;
  3. qualité et uniformité accrues des services relatifs aux médias substituts;
  4. accroissement des connaissances au sujet des médias substituts, pour le personnel des établissements.

Le CILS maintient des contacts personnels avec les étudiants et les dispensateurs de services, afin de s’assurer que le service offert répond bien à leurs besoins. En outre, le CILS a déployé de nouvelles énergies afin d’aider les dispensateurs de services et les bibliothécaires dans les établissements à offrir un service local meilleur et mieux avisé. Le CILS collabore efficacement avec les établissements locaux, grâce à de nouvelles stratégies de communication, au renouvellement des sites Web et à la tenue d’ateliers de sensibilisation.

Stratégies

Afin d’offrir autant de ressources et d’options possibles aux étudiants du postsecondaire, pour les aider à obtenir des documents en média substitut, le CILS a mis au point diverses stratégies :

  1. Services directs et de prêts inter bibliothèques

    Le CILS collabore avec les services de prêts inter bibliothèques dans chaque bibliothèque d’établissement postsecondaire, pour élaborer des protocoles, des stratégies de communication et assurer la logistique de livraison auprès des établissements. Il s’agit d’appliquer les techniques de circulation et de prêts inter bibliothèques pour prêter, fournir et suivre les documents aux étudiants. Ce réseau est précieux pour assurer la livraison et des systèmes de communication efficaces entre le service central et les bibliothèques des divers établissements.

    L’année dernière, les employés du CILS ont dressé une liste de contrôle plus complète permettant de déterminer les compétences personnelles des étudiants, leur accès à la technologie et leurs préférences en matière de médias substituts. Les coordonnateurs ont commencé à utiliser cette liste de contrôle, qui facilite le travail du personnel du CILS, pour trouver des documents en média substitut appropriés pour les étudiants.

    Cependant, rien ne peut remplacer les entrevues avec les étudiants pour déterminer exactement leurs besoins et leur faire connaître nos services. Toutefois, cela n’est pas toujours possible en raison de contraintes de temps. Chaque fois que le CILS doit produire un nouveau livre, le personnel procède à des entrevues avec les étudiants qui ont besoin de productions audionumériques. Cette étape est devenue nécessaire pour assurer un degré plus élevé de responsabilisation en matière de production, tant de la part des étudiants que du CILS. Ces entrevues permettent au personnel de constater que les étudiants passent également par une période de transition, pour ce qui est de l’utilisation des ordinateurs et des autres technologies adaptées. Un nombre croissant d’étudiants est capable d’utiliser les produits pour ordinateur. Parfois, ce sont les étudiants qui mettent à jour l’information fournie par les coordonnateurs au sujet des formats utilisables. L’entrevue permet également d’obtenir l’engagement de la part de l’étudiant pour qu’il ou elle utilise les nouveaux produits et apprenne les nouveaux logiciels. Le personnel a également l’occasion de connaître les obstacles financiers qui empêchent les étudiants d’accéder à la technologie, parce que bon nombre d’entre eux ne sont pas admissibles aux subventions.

    Il est nécessaire d’accéder à des bases de données en ligne et à des dépôts centraux pour localiser les ressources existantes. Par conséquent, dans un programme comme le nôtre, la première étape consiste toujours à faire une recherche dans les collections existantes. La base de données en ligne AMICUS de la Bibliothèque nationale du Canada est une ressource cruciale depuis des décennies. Elle contient tous les documents en média substitut répertoriés au Canada. Notre personnel fait également des recherches dans les catalogues des membres de la CAER, dans le catalogue de l’INCA et d’autres sources nationales et internationales. Nous faisons des recherches dans toutes les sources possibles afin d’éviter les dépenses et les retards inutiles dans la production de documents en média substitut. Par ailleurs, le CILS enregistre toutes ses productions dans la base de données nationale au moment de leur production (Registre des ouvrages canadiens en préparation – CANWIP), et lorsqu’ils sont terminés.

  2. Production de documents en média substitut

    Certains établissements s’attendent à ce que leurs étudiants produisent leurs propres documents en média substitut. Cette activité est parfois nécessaire, dans le cas de documents ayant une courte durée de vie, ou lorsqu’il n’y a pas suffisamment de temps pour que l’organisme centralisé réponde à la demande. Toutefois, les étudiants nous ont dit que cette façon de procéder empiète sur leur temps d’étude et nuit grandement à leur succès scolaire. De plus, on fournit rarement aux étudiants de l’équipement de production, ni une formation ou des normes de production qui donneraient aux produits une qualité suffisante pour qu’ils soient partageables sur une base nationale. Le CILS tente de combler cette lacune en fournissant à temps les documents (compte tenu des délais de préparation), dans un média convenable à l’étudiant. En outre, le CILS travaille avec les organisations nationales et internationales pour élaborer des normes de production qui aideront les producteurs à créer des produits plus facilement partageables.

    Depuis plus de 20 ans, le CILS produit des bandes audio analogiques. Au cours des dernières années, ses capacités de production se sont accrues et il peut maintenant créer divers produits répondant aux besoins tout aussi divers des étudiants. L’évolution vers les produits numérisés a grandement facilité ce processus. Des gains d’efficacité ont également été réalisés dans la production, ce qui améliore les délais de livraison.

    Le CILS possède l’équipement pour produire des documents dans les médias substituts suivants : (veuillez consulter l’Annexe 1 pour une description complète, ou visitez notre site Web pour des démonstrations, à www.langara.bc.ca/cils)

    • texte électronique (fichiers de traitement de texte) utilisé par les étudiants (visuellement handicapés ou en déficience d’apprentissage) avec des lecteurs d’écran comme JAWS, pour lire à l’ordinateur les imprimés;
    • gros caractères (imprimés et numériques)
      • texte électronique (format PDF) pour les étudiants à faible acuité visuelle qui peuvent néanmoins agrandir leurs documents ou les lire en version agrandie à l’ordinateur;
      • gros caractères : lecture à la loupe;
      • gros caractères : en format électronique;
    • audionumérique, format CD MP3, avec voix humaine et sans fonctions de navigation;
    • audionumérique, format CD MP3, avec voix synthétisée, transcrit depuis un texte électronique, avec noms des fichiers;
    • audionumérique, format CD MP3, avec voix humaine, et fonctions de navigation (format DAISY : Digital Audio Information Systems). Ce format permet de trouver des pages, des chapitres ou des sections spécifiques, et dans certains cas, des entrées en index. Ce format est utilisé seulement pour les documents qui requièrent les fonctions de synthèse de voix et de navigation;
    • graphiques tactiles simples;
    • le CILS ne produit pas de documents en braille, en raison de l’absence de fonds nécessaires.

    La capacité d’élaborer de nouveaux produits numériques a augmenté avec la mise sur pied d’une équipe de production qui a partagé son expertise avec les employés, ce qui a éliminé un important goulot d’étranglement dans la production.

    L’ajout d’une fonction de voix synthétisée aux documents électroniques convertibles en texte numérique a grandement réduit les coûts de production et a accéléré la distribution des documents aux étudiants.

    Parmi les nouvelles technologies évaluées, mentionnons les produits avec synthèse de la voix, les outils de gain d’efficacité et les nouveaux logiciels permettant de produire des documents numériques.

    En outre, le personnel demande aux maisons d’édition de leur fournir les fichiers des nouvelles parutions. Le taux de succès est d’environ 60 %. Ces fichiers nous permettent de réduire la numérisation, un processus fastidieux et sujet à erreur. Cependant, même quand nous avons les fichiers des éditeurs, il faut faire un travail considérable de déformatage pour en arriver à un produit final accessible.

    Dans le cadre d’un projet visant à transcrire le principal guide d’orientation du Collège Langara, Student Connections, nous avons produit un prototype de publication dans plusieurs médias substituts. Il s’agissait notamment des versions Web accessibles, en gros caractères (imprimé), en gros caractères (PDF), en CD audio, DAISY (audionumérique), en vidéo (langage gestuel), en texte numérique, etc.

  3. Services de référence et d’information

    On constate de plus en plus que les étudiants ne demandent pas toujours les ressources dont ils ont besoin. Il est très difficile, pour les étudiants incapables de lire les imprimés, de faire valoir leurs droits. Nous devons les encourager à discuter ouvertement de leurs problèmes. En raison de cette « demande cachée », il faut déployer beaucoup d’effort pour rejoindre les étudiants, leur faire connaître les services existants, élaborer des produits qui répondent à leurs besoins, planifier les services d’une manière stratégique, renforcer les partenariats et accroître la sensibilisation au niveau des établissements afin d’obtenir la participation des étudiants à ces services.

    Au cours de la dernière année, nous avons cherché à renforcer nos services de référence et d’information aux clients, aux dispensateurs de services et aux organismes de soutien dans les établissements. L’objectif du CILS est de non seulement fournir directement des services aux étudiants, mais également d’aider les établissements à améliorer leur capacité d’offrir un soutien efficace aux étudiants incapables de lire les imprimés.

    Nos services de référence et d’information comprennent ce qui suit :

    1. Réponse aux questions sur les ressources accessibles :
      • recherche de documents en média substitut par sujet ou domaine;
      • détermination et localisation des ressources en média substitut;
      • conseils sur l’accessibilité pour l’apprentissage en ligne.
    2. Explication des services aux clients existants et éventuels :
      • définition du mandat et des services du CILS;
      • présentation de produits dans de nouveaux médias substituts.
    3. Formation
      • sensibilisation par des ateliers, des avis listserv et d’autres mécanismes de communication;
      • formation des étudiants et des employés en matière de technologie adaptée;
      • amélioration de l’information sur notre site Web;
      • démonstration des médias substituts dans le cadre d’ateliers et sur les sites Web des membres;
      • présentation d’ateliers sur les médias substituts, les ressources bibliothéconomiques accessibles et la culture de l’information.
    4. Ressources en ligne :
      • catalogues de fonds du CILS accessibles en ligne sur le Web;
      • mise à jour des liens vers les ressources accessibles offertes par d’autres organismes et sources;
      • liste de normes de production et de services;
      • conseils sur les caractéristiques des technologies adaptées et leur achat;
      • directives sur la façon d’assurer l’accessibilité des cours en ligne;
      • information sur les questions de droit d’auteur pour les personnes ayant des déficiences perceptuelles.
    5. Évaluation des besoins :
      • maintien des listes listserv pour déterminer les besoins et fournir de l’information;
      • recherche sur les nouveaux besoins.
    6. VI. Culture de l’information :
      • évaluation des besoins en matière de culture de l’information;
      • développement d’outils et de ressources favorisant la culture de l’information.

    Le CILS, Assistive Technology BC et le Provincial Resource Centre for the Visually Impaired ont collaboré à la tenue d’ateliers régionaux à Vancouver, Victoria, Kelowna et Prince George, afin de présenter les nouveaux médias substituts aux coordonnateurs des services aux handicapés et autres dispensateurs de services. Une session a porté sur le thème Les textes numériques : Mythe, promesse et réalité.

    Le CILS a mis au point un atelier intitulé Beyond the Textbook: Information Literacy for Students with Print Disabilities, dont une présentation pilote a eu lieu à Kelowna, puis à Vancouver. Plusieurs autres ateliers seront tenus en région, ce printemps. Le projet pilote était financé en partie par la Canadian Association of University and College Libraries (CACUL). Ces ateliers visent à réunir les dispensateurs de services, provenant des centres de services aux handicapés, de bibliothèques collégiales et universitaires, de bibliothèques publiques et autres secteurs des partenariats de services au niveau postsecondaire.

    Un outil fondamental, le catalogue CILS, est maintenant accessible grâce à des mises à niveau logicielles et à l’application des principes d’accessibilité au Web.

    Un sondage a été réalisé afin de déterminer la perception du personnel des bibliothèques dans le système postsecondaire de Colombie Britannique, pour ce qui est du niveau d’accès aux catalogues des bibliothèques, aux bases de données de référence en ligne, aux ressources média et aux cours en ligne. L’étude a démontré que l’on peut définitivement sensibiliser et former davantage tant les bibliothécaires que les coordonnateurs de services aux étudiants handicapés.

    Le CILS a commandé une étude complémentaire sur les problèmes d’accessibilité actuels, en employant un consultant aveugle chargé d’examiner les catalogues des bibliothèques et les bases de données en ligne du postsecondaire en Colombie Britannique. L’étude était en partie soutenue par une subvention de l’Association canadienne des conseillers aux étudiants handicapés au postsecondaire (ACCSEHP). L’étude a permis de constater que même si de nombreuses ressources sont partiellement ou entièrement accessibles, il y a manifestement place à amélioration. L’étude présente des recommandations et des directives au sujet du développement futur des ressources bibliothéconomiques en ligne. Il faut également travailler en ce sens dans le domaine des ressources média pour les rendre accessibles.

    Le CILS a participé activement à l’étude de NEADS sur les ressources accessibles aux étudiants incapables de lire les imprimés dans les établissements postsecondaires au Canada. Il s’agissait d’une étude conjointe de NEADS, de Bibliothèque et Archives Canada et de Troubles d’apprentissage – Association canadienne.

    Le CILS a créé un site Web amélioré, offrant de l’information sur les médias substituts, des démonstrations de ces médias, des liens vers les sources d’information, des directives sur l’accessibilité, des normes, des conseils sur les cours en ligne et de nombreux autres sujets.

    Le bibliothécaire a également participé à plusieurs forums et cours en ligne, y compris sur la conception universelle (UID) et l’accessibilité en ligne (EASI). À la suite de la présentation de la directrice à la conférence AMTEC à Montréal, plusieurs liens importants ont été établis avec Troubles d’apprentissage – Association canadienne et le projet Adaptech du Collège Dawson, un projet de recherche sur les technologies adaptées pour les étudiants du postsecondaire au Canada.

  4. Partenariats

    Les partenariats avec les dispensateurs de services des établissements et autres organismes réduisent le coût du matériel produit, accroissent l’accès aux ressources pour les clients du CILS et réduisent les temps de production et de livraison.

    On ne peut trop insister sur l’importance des partenariats entre le CILS et les dispensateurs de services dans les établissements de la Colombie Britannique. C’est ce que nous appelons le « réseau interne ». Pour que le CILS réalise son mandat, chaque élément de la chaîne des services doit travailler en harmonie pour assurer le succès du tout : les professeurs, les programmes de cours, les ressources identifiées, les coordonnateurs de services aux étudiants handicapés, les bibliothécaires, les techniciens chargés des prêts inter bibliothèques, les techniciens en médias, les messagers, les libraires, les producteurs, les organismes de prêt d’équipement, les maisons d’édition et bien sûr le client principal : nos étudiants.

    La clarification des rôles est un aspect important du dialogue constant avec les établissements. Le CILS s’appuie sur les coordonnateurs des services aux étudiant(e)s handicapé(e)s pour coordonner leur admissibilité aux services, et évaluer les besoins des étudiants en aménagements et en média substitut. Afin de prioriser les services, le CILS a produit un document décrivant ses critères de services et l’a distribué à tous les coordonnateurs des services aux étudiant(e)s handicapé(e)s, afin d’obtenir leurs commentaires. Le document décrit les facteurs qui influent sur le processus décisionnel et les stratégies de service, notamment pour la production de documents en média substitut (voir l’Annexe 1).

    L’appartenance au consortium CAER (Canadian Association of Educational Resource Centres for Alternate formats) offre maints avantages : emprunt et prêt des ressources existantes, partage d’idées en matière de production et de droit d’auteur, établissement de politiques publiques nationales sur les questions d’accessibilité, pressions auprès des gouvernements sur la réforme du droit d’auteur, élaboration de normes de production, catalogage des documents en média substitut.

    Les partenariats avec divers organismes locaux comme Assistive Technology BC (AT-BC) et le Provincial Resource Centre for the Visually Impaired (de la maternelle au secondaire) sont cruciaux pour déterminer les besoins, obtenir les ressources et l’équipement, prévoir les problèmes et partager les expériences.

    Plus récemment, le CILS a conclu un partenariat avec l’Institut national canadien pour les aveugles afin d’accéder à sa bibliothèque numérique en ligne. Ce partenariat élargit notre accès aux ressources de l’INCA en formats numériques, pour les étudiants ayant un handicap visuel et des troubles d’apprentissage. Cette importante collection comprend des livres sur bande, des livres DAISY, des textes électroniques, des vidéos descriptives et autres médias substituts.

    Un élément clé du partage des ressources est le rôle de Bibliothèque et Archives Canada, le service fédéral qui offre une base de données facilitant le partage des ressources en média substitut depuis de nombreuses décennies. L’enregistrement des ressources en média substitut dans cette base de données nationale est un élément clé d’un système efficace et réciproque de prêt et d’emprunt. Le CILS participe à cette initiative depuis sa création, et en tire des avantages.

    Au cours des dernières années, le CILS a été à la fine pointe de l’élaboration de normes de catalogage des documents en média substitut. Le CILS a publié un document de normalisation pour le catalogage des graphiques tactiles, financé par l’Autorité canadienne du braille. Les membres de la Canadian Association of Educational Resource Centres et Bibliothèque et Archives Canada ont examiné le document et ont présenté leurs recommandations. Une norme a été adoptée en vue de sa mise en œuvre dans tout le Canada.

    La directrice a participé à un comité directeur et a contribué à un projet national sur l’accès aux documents scolaires par les étudiants du postsecondaire incapables de lire les imprimés. Ce projet est parrainé conjointement par NEADS, Bibliothèque et Archives Canada et Troubles d’apprentissage – Association canadienne. Cette étude s’ajoutera à celles qui ont déjà été réalisées par le CILS, visant à déterminer les besoins en matière d’accès à l’information.

    À titre de participant au projet Adaptech, la directrice a également contribué aux sondages sur l’accès à la technologie et à la formation pour les étudiants du postsecondaire dans tout le Canada. Les études réalisées par ce groupe de recherche ont été précieuses, car elles ont fourni au personnel du CILS de l’information sur les technologies adaptées et sur les tendances quant à leur utilisation.

    Le CILS a été invité à se joindre à un projet pilote national visant à créer un dépôt central des fichiers électroniques des éditeurs. Ce projet est dirigé par Bibliothèque et Archives Canada, de concert avec Access Copyright. Si le projet réussit, il ouvrira la voie à un mécanisme simple de demande et de réception des fichiers électroniques fournis par les maisons d’édition, pour la production de documents en média substitut. Cela réduira le temps et le coût de production, dans le cas des ouvrages canadiens.

    De concert avec d’autres groupes canadiens, le CILS a déployé des efforts considérables pour encourager le partage des ressources numériques, notamment les livres DAISY (format audionumérique), par le principal fournisseur, Recording for the Blind & Dyslexic, situé au New Jersey. Depuis des décennies, le CILS emprunte, contre paiement de frais, des livres sur bande analogique et des textes électroniques à RFB&D. Toutefois, les nouveaux livres DAISY ne peuvent être prêtés à des établissements canadiens, ce qui restreint l’accès de nos étudiants à des ressources précieuses. Cette situation doit changer.

    En tant que membre du consortium DAISY, l’équipe du CILS a acquis une capacité de production de livres DAISY. Le CILS s’est joint au projet Millennium, dirigé par l’INCA, pour produire un fonds de livres DAISY au Canada. Dans le cadre de ce consortium, le personnel du CILS a reçu de la formation, et a participé aux travaux de recherche et de développement visant à faire progresser le logiciel DAISY à l’échelle internationale.

    Les collections Electronic Curriculum Collection et Industrial Training Collection (détenues précédemment par le Centre for Curriculum Transfer and Technology) ont été téléchargées, en vue de leur transcription future. Le CILS a obtenu la permission, par le titulaire du droit d’auteur, d’utiliser les collections afin de transcrire les documents appartenant au gouvernement, pour les mettre à la disposition des étudiants incapables de lire les imprimés.

    Le personnel du CILS a grandement contribué (et profité en retour) de son association avec divers organismes comme l’Autorité canadienne du braille, qui nous a aidés par l’octroi de subventions de recherche afin d’élaborer des normes sur la production et le catalogage des documents en média substitut.

  5. Recherche et développement

    Il faut constamment évaluer les nouvelles technologies, afin d’accroître l’efficacité de la production, offrir de meilleurs produits aux étudiants et connaître les caractéristiques des nouveaux produits accessibles.

    Les initiatives visant à améliorer l’infrastructure ont permis de réduire les temps de production et d’accroître la capacité de produire simultanément plus de livres. Les coûts unitaires pour la plupart des formats ont également grandement diminué.

    Nous avons testé de nouveaux appareils de lecture de documents audionumériques. Le CILS a également acheté de nouveaux outils permettant de produire des documents audionumériques avec fonction de voix synthétisée. Nous avons acheté un serveur, et mis à jour l’équipement de production pour améliorer l’efficacité de la production des textes électroniques, des livres DAISY et des livres audionumériques. Nous avons également étudié la possibilité d’améliorer la production des imprimés en gros caractères et nous avons installé les solutions immédiatement disponibles, comme une relieuse. Enfin, nous avons acheté de nouveaux outils de numérisation et de conversion des fichiers PDF en format texte.

    Nos employés ont participé à diverses conférences, comme la conférence CSUN sur les technologies adaptées, à Los Angeles. C’est la plus importante conférence internationale sur la technologie adaptée en Amérique du Nord. Nos membres ont découvert de nouvelles technologies adaptées, établi de nouveaux réseaux de partage et renforcé des relations déjà existantes avec des agences de prêt (comme Recording for the Blind & Dyslexic), avec Industrie Canada et avec des dispensateurs de programmes d’éducation permanente spécialisés dans les questions d’accessibilité (comme EASI : Equal Access to Software and Information).

  6. Pressions auprès des gouvernements et élaboration de politiques publiques

    La directrice a également préparé des exposés sur les exceptions prévues dans la Loi sur le droit d’auteur, qui ont été présentés au Conseil des ministres de l’Éducation, au ministre des Études supérieures de la Colombie Britannique, à la BC Library Association, à la Canadian Library Association, à l’Association for Media and Technology in Education in Canada, à la Canadian Association of Educational Resources Centres for Alternate Formats (CAER) et au Conseil sur l’accès à l’information pour les Canadiennes et les Canadiens incapables de lire les imprimés, entre autres. Elle a également présenté des notes d’information sur l’inclusion des médias substituts dans la licence type d’Access Copyright pour 2003 2004, négociée à l’échelle nationale par l’Association des universités et collèges du Canada.

    La directrice a également participé à un effort visant à élargir la clause d’exonération dans le règlement d’application de la Loi sur le droit d’auteur, touchant les audiocassettes, afin d’inclure également les CD vierges et autres supports d’enregistrement utilisés pour produire des documents en média substitut. Cet effort a été couronné de succès, ce qui s’est traduit par des économies d’environ 40 % du coût des supports.

    Le CILS a présenté de l’information sur les questions d’accessibilité par écrit et en personne lors des audiences du Conseil sur l’accès à l’information pour les Canadiennes et les Canadiens incapables de lire les imprimés.

    Enfin, la directrice a collaboré avec l’Association canadienne des conseillers aux étudiants handicapés au postsecondaire (ACCSEHP), une section de l’Association des services aux étudiants des universités et collèges du Canada, l’ASEUCC), pour présenter un atelier sur les services offerts aux étudiants handicapés du postsecondaire et pour démontrer les nouveaux produits audionumériques dans le cadre d’une session d’affichage.

Vaincre les obstacles (enjeux)

De nombreuses stratégies ont été élaborées pour accroître l’accès à l’information. Cependant, le CILS continue d’œuvrer pour éliminer les obstacles qui nuisent à l’accès des étudiants à l’éducation postsecondaire, et améliorer l’efficacité des services aux clients. Voici un bref résumé de quelques uns de nos domaines d’action.

  1. Accès plus aisé aux fichiers des éditeurs

    Nous avons entrepris un projet pilote visant à créer un dépôt central pour les éditeurs canadiens. Cependant, aucun projet de dépôt permanent n’est prévu jusqu’à présent. Le CILS participe au projet pilote. C’est une première étape pour améliorer le processus. Toutefois, il faut bien savoir que la majeure partie des ouvrages utilisés par les étudiants du postsecondaire n’est pas produite au Canada. Il faut donc conclure des accords internationaux pour obtenir rapidement les fichiers des éditeurs américains.

  2. Extension des exemptions prévues dans la Loi sur le droit d’auteur

    La loi canadienne sur le droit d’auteur permet plusieurs exemptions pour les personnes ayant des déficiences perceptuelles. Il subsiste néanmoins deux obstacles : les gros caractères et le langage gestuel en cinématographie. Le CILS a présenté des mémoires sur ces questions à diverses associations, organismes fédéraux et gouvernements. Nous devons inclure dans la Loi sur le droit d’auteur un énoncé générique qui exempte tous les médias utilisés par les personnes ayant des déficiences perceptuelles.

  3. Pressions pour l’établissement de normes de production

    Bien que le CILS observe les normes nationales et internationales de production, ce n’est pas le cas de nombreux producteurs. Ces producteurs ont généreusement envoyé des produits au CILS pour qu’il les utilise, mais dans la plupart des cas ils étaient inutilisables. Le CILS a contribué à l’élaboration de normes minimales avec des associations nationales et des groupes comme l’ACCSEHP. Ce processus doit être encouragé afin d’assurer un accès plus grand aux documents utilisables en média substitut.

    On pourrait améliorer deux aspects, afin de rendre les documents plus accessibles dans des délais raisonnables. Il s’agit de la production de documents en gros caractères (versions imprimées) et de graphiques tactiles. Nous avons besoin d’une technologie pour produire des documents adaptés en gros caractères. Il y a peu d’experts au Canada dans la production de graphiques tactiles. Nous devons acquérir et accroître cette expertise. Le CILS étudie diverses options pour la production de documents en gros caractères. Par ailleurs, nous avons besoin de formation pour la production de graphiques tactiles.

  4. Accords internationaux de partage des ressources

    Depuis de nombreuses années, le CILS emprunte des bandes audio analogiques et des textes électroniques de RFB&D, au New Jersey, un important fournisseur de manuels pour le postsecondaire. Même si RFB&D et le CILS sont tous deux membres du consortium DAISY, RFB&D ne prête aucun de ses livres DAISY à ses clients canadiens. Il est essentiel de conclure un accord réciproque d’emprunt et de partage des ressources, ce qui permettra aux organismes des deux pays de réduire leurs coûts et d’accroître leur efficacité. Les lois sur le droit d’auteur dans les deux pays permettent le partage inter-bibliothèques des ressources. Le CILS collabore avec la CAER, Bibliothèque et Archives Canada, le consortium DAISY et d’autres groupes afin de permettre le partage des ressources entre les deux pays.

  5. Manque d’uniformité dans l’information sur le droit d’auteur, pour les publications produites par les collèges et universités

    Il arrive parfois que le droit d’auteur ne soit pas clairement indiqué dans les publications produites à l’interne par les établissements et envoyées au CILS. Cela pose souvent un problème, car le statut du document à l’égard du droit d’auteur est vague ou incorrect. L’absence de normes entraîne des retards de production. Les établissements doivent être encouragés à produire et identifier correctement leurs propres publications.

  6. Pressions pour rendre les cours en ligne accessibles

    Le problème ici, c’est que les développeurs de cours en ligne ignorent tout de la nécessité de produire des cours en ligne dans un format accessible et d’établir des liens avec les ressources des bibliothèques qui sont accessibles.

    Le CILS a élaboré des directives sur la création de sites Web et de cours en ligne accessibles. Mieux vaut prévenir que guérir! Cela s’applique tout particulièrement dans le cas des initiatives d’apprentissage en ligne. Le CILS offre également aux développeurs et aux instructeurs des conseils sur la façon de rendre leurs cours en ligne accessibles.

  7. Inaccessibilité des ressources en média substitut

    Bien que certains progrès aient été réalisés dans le cas des ressources imprimées, les ressources en média substitut (numériques, analogiques, images) requièrent beaucoup plus d’attention. Le CILS surveille les travaux de recherche et de développement de la GBMH et d’autres groupes de production, afin de mieux comprendre les enjeux et de recommander la mise en œuvre de leurs normes. Le CILS encourage les bibliothèques à utiliser les médias comme sources d’information, en l’absence de documents en média substitut. Par exemple, l’enregistrement commercial d’une présentation à la radio pourrait être une bonne source d’information pour un étudiant qui désire rédiger un essai.

  8. Production en braille

    Les étudiants qui utilisent le braille ne sont pas de grands défenseurs de ce média substitut. Toutefois, ils éprouvent souvent des difficultés scolaires et financières parce que les ouvrages ne sont pas disponibles en braille. Le réseau du primaire et du secondaire encourage l’apprentissage du braille, et considère qu’il s’agit d’un élément essentiel de l’alphabétisation. Les études démontrent une forte corrélation entre l’obtention d’un emploi et l’usage du braille. Bien que la technologie permette aux étudiants de produire jusqu’à un certain point leurs propres versions braille des ouvrages littéraires (quand ils peuvent s’offrir cette technologie), il faut encore effectuer une transcription manuelle dans le cas des ouvrages techniques et scientifiques. Le CILS a présenté de nombreux exposés et mémoires écrits au ministre depuis 20 ans, pour demander que le braille soit financé, et il a établi un groupe de travail pour obtenir des données corroborantes.

  9. Services pour les établissements postsecondaires privés

    Avec la croissance et la prolifération des établissements postsecondaires privés, le CILS reçoit de plus en plus de demandes de collèges privés. Certains de ces collèges estiment y avoir droit, car ce sont des établissements reconnus. La reconnaissance par le ministère de l’Éducation devrait inclure l’obtention de documents accessibles en média substitut. On doit élaborer une stratégie afin de combler ce fossé potentiel en matière de services. La province doit encourager la mise en place de programmes et de services de haute qualité, et s’assurer que les services soient constants et uniformes, afin de protéger les intérêts des apprenants.

  10. Établissement de normes et réseautage des services universitaires

    Une université de la Colombie Britannique a une entente contractuelle avec le CILS pour des services de production. Toutefois, la plupart des universités n’ont pas accès à la gamme entière des services fournis par le CILS. L’University of British Columbia a conclu un accord réciproque d’emprunt et de prêt, avec le CILS, sous le parapluie de la CAER. Certaines universités se sont montré intéressées à obtenir les services du CILS.

    L’absence d’un service centralisé pour les universités signifie que les divers établissements doivent mettre en place leurs propres installations et procédures de production. Il s’ensuit un manque d’efficacité à plusieurs égards :

    • il n’y a pas de normes uniformes de production, et il est donc souvent impossible de partager ou de répertorier les documents en média substitut;
    • il n’y a pas d’économie d’échelle permettant d’accroître l’efficacité des unités de production;
    • les services manquent d’uniformité dans tout le système, et les étudiants ne peuvent s’y fier. Les ressources créées dans une université ne sont pas partageables et ne sont pas partagées. Elles ne sont habituellement pas répertoriées dans une base de données nationale;
    • il existe peu de protocoles ou d’accords standard pour les prêts inter-bibliothèques et le partage des ressources entre les établissements;
    • le personnel universitaire, surchargé et sous formé, manque d’information à jour sur les nouveaux formats numériques et n’a pas le savoir faire pour les produire ou y accéder.
  11. Accès à la technologie et à la formation

    De nombreux étudiants utiliseraient davantage les ressources accessibles de leur propre chef s’ils pouvaient obtenir l’équipement et la formation requise pour l’utiliser correctement. Le CILS a ouvert la voie au Collège Langara, en installant à la bibliothèque la technologie adaptée requise pour accéder à l’information, effectuer des recherches, rédiger les spécifications et proposer des stratégies. Le personnel du CILS a également élaboré des stratégies de formation pour aider les étudiants à apprendre l’utilisation des technologies. Cette initiative doit être élargie afin de sensibiliser le personnel des bibliothèques aux nouvelles technologies. Ils seront ainsi plus enclins à offrir des services d’accès à l’information grâce à ces technologies.

  12. Formation

    Le CILS a mis en place des stratégies visant à améliorer la formation au sujet des nouveaux médias substituts, des catalogues de bibliothèque accessibles et des bases de données de référence ligne. Ces programmes doivent être élargis à l’ensemble de la province et sur les sites Web.

  13. Encouragements à cataloguer les documents en média substitut

    De nombreux producteurs ne cataloguent pas dans AMICUS (la base de données nationale) les documents en média substitut qu’ils produisent. Nous devons les encourager à le faire. Toutefois, pour que ce catalogage soit utile, tous les produits doivent suivre un ensemble minimum de normes de production et de catalogage. De plus, le catalogage national des graphiques tactiles accroîtra grandement l’accès à un média important pour les étudiants aveugles, et réduira grandement le dédoublement et la répétition des efforts. À l’heure actuelle, le CILS respecte toutes les normes nationales au sujet du catalogage des documents en média substitut. Le CILS commencera à cataloguer les graphiques tactiles selon la nouvelle norme nationale élaborée grâce à une subvention de l’Autorité canadienne du braille, et mise en œuvre grâce à un partenariat entre Bibliothèque et Archives Canada et la Canadian Association of Educational Resource Centres (CAER).

  14. Délais de production

    Lorsque les étudiants s’inscrivent en retard et que l’on connaît seulement à la toute dernière minute les documents requis, il en résulte des délais considérables dans la production de documents en média substitut, et les étudiants ne les reçoivent pas à temps. Les étudiants doivent alors utiliser des documents ou des formats de qualité moindre, ou plus difficiles à utiliser. Une partie de cette responsabilité incombe aux étudiants, qui devraient indiquer plus rapidement les ouvrages dont ils ont besoin. Toutefois, une partie de la responsabilité incombe au système.

  15. Communications inefficaces entre les dispensateurs de services et les étudiant(e)s handicapé(e)s

    Le CILS fait tous les efforts possibles pour maintenir des communications opportunes avec les étudiants et les dispensateurs de services aux étudiant(e)s handicapé(e)s en confirmant les ressources appropriées, en s’assurant que les étudiants ont accès à l’équipement et en négociant les meilleurs formats dans les meilleurs délais possibles. Mais il arrive souvent que les étudiants ne retournent pas les appels téléphoniques, ou que les dispensateurs de services ne soient pas disponibles pendant les périodes cruciales, notamment pendant les vacances d’été.

Annexe 1 : Médias substituts

Texte électronique : (fichiers de logiciel de traitement de texte) utilisé par les étudiants (visuellement handicapés, ou ayant des troubles d’apprentissage) avec lecteurs d’écran à synthèse de parole comme JAWS, pour lire les imprimés à l’aide d’un ordinateur. Les textes électroniques peuvent être manipulés davantage à l’aide de logiciels comme les lecteurs d’écran (JAWS), des lecteurs de texte (comme Text Aloud, ReadPlease). Le CILS produit des fichiers texte électroniques en formats ASCII, HTML, PDF, RTF et DOC.

Gros caractères : Le CILS produit des documents dans divers formats en gros caractères :

  • texte électronique (PDF) : pour les étudiants qui ont une acuité visuelle faible mais qui peuvent agrandir leurs imprimés ou les lire à l’ordinateur. Le format PDF, mis au point par Adobe Systems, permet d’afficher un document à l’ordinateur dans le même format que sa version imprimée.
  • gros caractères : agrandissement sur papier.
  • gros caractères : format électronique (texte numérique).

Audio analogique : Bandes cassettes en formats analogiques. On peut encore obtenir des documents dans ce format, en emprunt, mais le CILS n’en produit plus.

Audionumérique : format CD MP3, avec voix humaine et sans fonctions de navigation. Ces fichiers peuvent être lus sur tout dispositif compatible MP3 (materiel et/ou logiciel).

Audionumérique : format CD MP3, avec voix synthétisée, transcrit depuis un texte électronique, avec noms des fichiers, et sans fonctions de navigation. Ces fichiers peuvent être lus sur tout dispositif compatible MP3 (materiel et/ou logiciel).

Audionumérique : format CD MP3, avec voix humaine, et fonctions de navigation (format DAISY : Digital Audio Information Systems). Ce format permet de trouver des pages, des chapitres ou des sections spécifiques, et dans certains cas, des entrées en index. On utilise ce format dans des cas spéciaux (par exemple, documents scientifiques), où la voix humaine est requise ou encore des fonctions de navigation sont nécessaires pour utiliser le livre (p. ex., dans le cas d’un ouvrage de référence). Ce format peut être lu sous tout dispositif compatible MP3 (sans fonctions de navigation) ou sur de l’équipement DAISY spécifique (avec quelques fonctions de navigation), ou encore à l’aide d’un ordinateur pourvu d’un logiciel évolué (offrant davantage de fonctions de navigation).

Graphiques tactiles : Dessins en relief ou sculptés. Le CILS produit des graphiques tactiles simples. Le CILS empruntera également des graphiques tactiles s’il est en mesure de le faire.

Braille : C’est un système tactile de cellules de points. Le CILS ne produit pas de document braille pour le moment, mais il recherchera et empruntera les documents braille, s’il peut se les procurer.

Annexe 2 : Critères des services

  1. Introduction

    Le CILS a pour mission d’offrir un accès aussi large que possible aux ressources d’information pour les étudiants du postsecondaire, dans divers médias substituts, et ce, selon la demande, et en faisant preuve d’efficacité, d’efficience et d’économie.

    Le CILS a donc pour mandat d’offrir des documents en média substitut aux étudiants incapables de lire les imprimés, dans le réseau postsecondaire public de la Colombie Britannique. L’objectif du CILS est d’offrir ses services dans les meilleurs délais possibles, d’établir les besoins et les formats selon la demande, d’apparier l’information au format approprié, d’examiner et d’appliquer les nouvelles technologies, et d’élargir l’accès à l’information à ses clients, de sorte que ceux ci (c. à d. les étudiants) aient un accès équitable à l’information, afin de terminer leurs études avec succès.

    Dans ce document, nous faisons état des contraintes associées au financement et aux délais de production, une réalité qu’on ne peut escamoter. Nous ne ménageons aucun effort pour répondre aux besoins des étudiants handicapés qui ont besoin de documents en média substitut. Toutefois, il n’est pas toujours possible d’offrir un document dans le format souhaité par l’étudiant, ni même, dans certains cas, de fournir un document adapté lorsque nous ne recevons pas d’avis approprié de l’étudiant ou de l’établissement. Nous avons donc établi des priorités afin de traiter autant de demandes que possible de la manière la plus efficace et la plus efficiente qui soit, compte tenu de plusieurs facteurs.

    L’analyse est basée sur 20 ans d’expérience avec les étudiants, de collaboration avec les dispensateurs de services en établissement, avec le CILS Advisory Committee, et avec nos partenaires dans le secteur des médias substituts et des technologies adaptées.

  2. Caractéristiques des étudiants

    Il faut d’abord bien différencier les services, afin de déterminer quels sont les services essentiels, par rapport aux services de production qui sont gourmands en main d’œuvre, prennent du temps et sont coûteux.

    Le CILS dessert une population d’environ 450 étudiants par année en Colombie Britannique, et, en vertu d’accords de réciprocité avec d’autres partenaires éducatifs au Canada, quelque 150 étudiants dans d’autres établissements hors province. En Colombie Britannique, la population desservie présente le profil suivant : étudiants ayant des troubles d’apprentissage (2/3), étudiants ayant un handicap visuel (1/3) et étudiants dont l’état physique les empêche d’utiliser les imprimés classiques (5 %). Ce profil est similaire à ce qu’on retrouve dans les autres provinces.

    Les étudiants incapables de lire les imprimés ont besoin des mêmes documents que leurs collègues qui ne sont pas aux prises avec des handicaps : manuels, documentation de cours, accès aux ressources des bibliothèques, bases de données de référence et revues en ligne, documents pour l’apprentissage professionnel et ressources audiovisuelles. Pour pouvoir utiliser ces documents, les étudiants doivent les transcrire ou les faire transcrire dans un format qu’ils peuvent utiliser : le braille, les gros caractères, les graphiques tactiles, l’audio, divers formats électroniques et les ressources audiovisuelles adaptées.

  3. Autorités

    Les autorités pour nos services découlent du mandat accordé par le ministère de l’Enseignement supérieur de la Colombie Britannique dans sa lettre de financement au Collège Langara, et de l’examen des services par le ministère. Les activités et les produits se classent en cinq grandes catégories :

    • traitement des demandes;
    • prêt de documents en média substitut;
    • recherche et coordination;
    • production de documents en média substitut;
    • information et renseignements.

    Les définitions proviennent de la Loi sur le droit d’auteur (personnes ayant des déficiences perceptuelles), de la BC Human Rights Act (« obligation de prendre des mesures d'adaptation ») et des directives figurant dans le document BC Post-Secondary Disability Services Guidelines for Disability Definitions, Documentation and Accommodation, préparé par le Disability Services Working Group du ministère.

  4. Définition des rôles

    Il importe de différencier et de comprendre les rôles complémentaires des coordonnateurs des services aux étudiant(e)s handicapé(e)s dans les établissements d’une part, et des employés du CILS d’autre part, qui collaborent avec les bibliothèques locales pour fournir des services d’information en média substitut.

    Les coordonnateurs des services aux étudiant(e)s handicapé(e)s possèdent l’expertise et les ressources requises pour préparer et valider les documents décrivant les handicaps de l’étudiant, et pour évaluer ses besoins en matière d’aménagements pédagogiques. Ils évaluent également les besoins financiers de l’étudiant et l’aident à obtenir les aménagements appropriés et la technologie adaptée, et le dirigent vers les services et organismes pertinents pour obtenir un soutien financier et éducatif. Les coordonnateurs déterminent l’admissibilité des étudiants aux services, ainsi que les documents qu’ils ont besoin en média substitut, dans une perspective d’évaluation pédagogique. Ils remettent cette documentation au CILS, afin d’assurer le respect des lois sur le droit d’auteur et des relations contractuelles avec les organismes partenaires.

    Le rôle des employés du CILS est de déterminer les besoins en information, de trouver les ressources, d’en assurer la circulation, d’assurer les prêts inter bibliothèques, d’acheter des copies quand elles sont disponibles d’autres organismes, d’emprunter de l’équipement, de répondre aux demandes de renseignements et de référence, de soutenir l’utilisation des technologies adaptées et des médias substituts, et de collaborer avec les bibliothèques des établissements pour fournir l’information aux étudiants.

  5. Processus du CILS

    La première tâche consiste à recevoir les demandes, valider les titres, établir les besoins de l’étudiant, déterminer les ressources disponibles en média substitut, et où elles se trouvent. Si les documents ne sont pas disponibles en média substitut, le CILS envisagera de les produire, pourvu qu’il dispose des fonds et du temps nécessaires. Par ailleurs, les employés peuvent offrir diverses options quand le premier choix de l’étudiant ne peut lui être fourni à temps. En outre, les employés du CILS aident les dispensateurs de services (coordonnateurs et personnel de bibliothèque) à utiliser les médias substituts et les technologies adaptées. Dans le cadre d’un programme continu d’assurance de la qualité, les employés s’enquièrent également auprès des étudiants afin de s’assurer que les documents en média substitut répondent à leurs besoins.

    Les employés du CILS reçoivent ensuite les demandes des étudiants admissibles et traitent chaque demande dans l’ordre d’arrivée. Il est nécessaire de procéder de la sorte, car les étudiants ne sont pas toujours en mesure de s’inscrire à l’avance dans leurs établissements, chacun ayant ses propres normes et critères d’admission. De plus, pour déterminer les documents qui doivent être transcrits, le professeur doit d’abord avoir rédigé et distribué la description et la documentation du cours, ce qui n’est pas toujours le cas au moment où le CILS en a besoin.

  6. Priorités pour les services essentiels

    Les services essentiels sont offerts aux étudiants sur la base du premier arrivé premier servi, en autant qu’ils aient été jugés admissibles par les coordonnateurs des services aux étudiant(e)s handicapé(e)s de leur établissement.

    Les services essentiels comprennent :

    • identification des titres;
    • détermination des formats requis;
    • détermination des compétences techniques et du soutien financier de l’étudiant;
    • recherches des documents;
    • prêts inter bibliothèques;
    • achat de copies auprès d’organismes les possédant;
    • emprunts d’équipements et de logiciels;
    • circulation des ressources existantes;
    • services de référence et d’information;
    • consultation en technologie adaptée;
    • services d’aiguillage;
    • aide pour l’utilisation de la technologie;
    • services d’aiguillage;
    • prêts d’équipements aux étudiants qui ne sont pas admissibles aux services des autres organismes.
  7. Priorités pour la production

    Le service de production est limité par le type d’ouvrages qu’il peut produire, et il est assujetti à des calendriers réalistes de production. L’objectif des services de production vise à combler le fossé en matière d’information et de documents requis, et à cette fin il choisit le format le plus efficace qu’il peut produire, de la manière la plus économique et la plus efficiente possible afin de répondre aux besoins de l’étudiant, compte tenu de divers facteurs. S’il n’est pas possible de produire le document dans les délais disponibles, les établissements décident parfois d’offrir eux mêmes un tel accès, par exemple en mettant à la disposition des étudiants des lecteurs, des aides ou encore en produisant les documents à l’interne.

    Le CILS possède l’expertise, l’équipement et les ressources pour produire les documents dans les formats suivants : gros caractères (papier et numérique), fichiers électroniques (PDF et texte), graphiques tactiles simples et audionumériques (MP3 ou DAISY). Le CILS ne produit pas actuellement de documents en braille, mais il le pourrait s’il obtenait un financement durable à cette fin. Une solution provisoire consiste à produire un texte en version électronique, que l’étudiant peut traduire en pages braille sur son propre équipement.

    Le choix des formats et le calendrier de production doivent tenir compte de divers facteurs, à savoir :

    • disponibilité des médias substituts existants;
    • délai souhaité;
    • format demandé;
    • description de cours et séquence pédagogique;
    • disponibilité des ouvrages imprimés;
    • disponibilité des fichiers électroniques, par les maisons d’édition;
    • publication, présentation graphique et qualité de la version imprimée du livre;
    • attributs du livre : texte simple, illustrations, symboles mathématiques, notation musicale, notation informatique;
    • accès de l’étudiant à l’équipement;
    • capacité de l’étudiant d’utiliser l’équipement;
    • disponibilité de narrateurs et d’un personnel de soutien;
    • volume de travail au moment de la demande;
    • formats préférés par l’étudiant;
    • aide financière que reçoit l’étudiant;
    • contraintes financières du CILS;
    • préférence et style d’apprentissage de l’étudiant;
    • compétences informatiques et culture informationnelle de l’étudiant.
  8. Processus de production

    Lorsque nous avons déterminé qu’un livre sera produit en média substitut, les employés demandent aussitôt à l’éditeur les fichiers afin d’accélérer la production. Ces fichiers nous sont habituellement fournis sans frais, mais leur réception peut prendre de trois jours à trois mois. Si nous ne recevons pas les fichiers des maisons d’édition en dedans d’un mois, ou si l’étudiant a un besoin pressant du document, nous pouvons tout simplement défaire le livre et commencer à le numériser. La numérisation prend beaucoup de temps, nécessite un travail considérable de correction et ce n’est pas notre méthode préférée de production. Le nouveau projet pilote visant à établir un dépôt central de fichiers des maisons d’édition améliorera grandement la situation.

    Si l’étudiant a besoin d’une version audio, et si le livre consiste en texte simple pour lequel nous possédons le fichier numérique de l’éditeur, les fichiers sont transcrits à l’aide d’un logiciel de synthèse de la voix, et nous créons un CD en format MP3. Ce produit numérique n’est pas le meilleur qui soit, parce qu’il n’offre pas de fonctions de navigation, mais il est néanmoins rapide, peu coûteux et utilisable, de sorte que l’étudiant peut obtenir son document rapidement. De nombreux étudiants trouvent cette situation acceptable. De plus, c’est le format plus économique à produire.

    Quand un ouvrage technique est requis en format audio, nous devons faire appel à un narrateur humain. En règle générale, le CILS produit alors le document en format DAISY, parce que l’étudiant doit pouvoir naviguer dans le livre pour l’utiliser efficacement. Le niveau de navigation varie grandement, tout dépendant de la structure du livre, et du temps disponible pour la production. Les langues techniques, les mathématiques, les symboles scientifiques, les langues étrangères ou encore la programmation informatique requièrent des conventions spéciales pour leur description, conformes aux normes internationales reconnues en matière de livres sur bande.

  9. Résumé et conclusion

    Le CILS a établi une différence entre d’une part les critères pour les services informationnels de base, et d’autre part les critères pour déterminer s’il y a lieu de produire des documents en média substitut. Les responsabilités et les rôles différents, mais complémentaires, des coordonnateurs des services aux étudiant(e)s handicapé(e)s et des employés du CILS doivent être compris et diffusés. Les critères d’admissibilité aux services du CILS et l’évaluation pédagogique appropriée sont du ressort des coordonnateurs. Il incombe par ailleurs aux employés du CILS de déterminer la meilleure stratégie pour identifier, trouver et produire les documents requis.

    Le CILS offre ses services essentiels sur la base du premier arrivé premier servi. La collaboration et de bonnes communications entre tous les intervenants sont essentielles pour permettre aux étudiants d’accéder aux documents requis, dans les meilleurs délais possibles.

    Le CILS applique un ensemble bien établi de critères, pour la production de nouveaux documents en média substitut. Les décisions sont basées sur les besoins de l’étudiant, sur les médias demandés, sur les attributs de l’ouvrage ou du document imprimé, sur le temps disponible, sur les compétences informatiques et la culture informationnelle de l’étudiant, et sur l’accès à l’équipement et aux fonds disponibles. Le coût de la production est évalué en fonction des besoins.

Annexe 2a : Attributs des livres (présentation des documents)

La présentation (ou structure) des livres joue un rôle très important dans le type de transcription requise pour rendre le livre accessible. De plus, le sujet même du livre peut influer sur le niveau ou le type de transcription. Les méthodes techniques de production peuvent également jouer un rôle. Des services de transcription peuvent être demandés pour des manuels, des cours en ligne, de la documentation de cours, des articles de journaux trouvés lors de recherches sur le Web, de matériel audiovisuel, de cahiers d’exercices professionnels ou autres outils pédagogiques.

Voici quelques exemples d’attributs physiques des livres qui influent sur les techniques de production :

  • présence de diagrammes, de graphiques, d’images ou d’autres illustrations, et leur utilisation dans le livre;
  • couleurs;
  • colonnes;
  • information tabulaire;
  • notes marginales;
  • encadrés;
  • utilisation de polices différentes;
  • structure de l’information : s’agit il d’un texte continu ou d’un ouvrage de référence, avec notes en bas de page et bibliographie à la fin des chapitres ou du livre? Quelle est la meilleure place où les insérer?
  • pagination (p. ex., pp. 1-56 ou A1, B3, etc.);
  • présence et style des annexes;
  • format des cahiers de travail comportant des questions et des réponses;
  • notation mathématique et scientifique;
  • notation musicale;
  • signes diacritiques dans les langues étrangères;
  • alphabet ou iconographie en langue étrangère;
  • vocabulaire technique.

Annexe 2b : Sujet des livres (contenu)

Voici quelques exemples qui illustrent comment le contenu ou la teneur même d’un livre peut influer sur les décisions prises au sujet de la transcription et de la production :

Formation de base des adultes : il s’agit habituellement de texte continu avec quelques illustrations. Dans de nombreux cas, le texte a déjà été produit en gros caractères afin d’en faciliter la lecture.

Comptabilité : beaucoup de tableaux, de graphiques, de diagrammes, de tableurs et de jargon.

Maintenance des aéronefs : beaucoup de diagrammes. Dans la plupart des cas, les clients qui ont un trouble d’apprentissage pourront néanmoins voir les diagrammes, de sorte que la narration n’est pas requise. Toutefois, il peut s’avérer nécessaire de transcrire les légendes et les notes autour des diagrammes.

Biologie : les illustrations et la terminologie présentent un défi.

Manuels en informatique : ces manuels comportent souvent des saisies d’écran difficiles à transcrire, ou encore ils utilisent des langages de programmation qui possèdent leurs propres symboles.

Historique : certains ouvrages ont des encadrés ou des notes en marge et dans le corps même du texte, que l’on doit retirer et placer dans un ordre différent, pour que cela ait du sens pour la personne qui écoute la bande ou qui utilise la version en texte numérique.

Mathématique : la transcription des symboles mathématiques n’est pas automatique pour les formats en texte électronique, en audio ou en braille.

Terminologie médicale : la terminologie n’est pas toujours transcrite facilement par les lecteurs d’écran, les synthétiseurs de paroles ou à la transcription audio.

Musique : la notation musicale a son propre jargon et ses propres exigences de transcription : la personne chargée de la transcription doit avoir des connaissances et des compétences spécialisées.

Secrétariat : les manuels de dactylographie peuvent comporter des notes marginales manuscrites, ou des notes qui comportent des erreurs délibérées.

Ressources d’apprentissage en ligne : la plupart d’entre elles ne sont pas conçues dans une optique d’accessibilité. Si elles l’étaient, les étudiants pourraient les utiliser plus facilement avec des technologies adaptées, ou encore il serait plus facile pour le CILS de les reformater à l’intention des étudiants.

Ouvrages de référence : ce sont des livres habituellement de type dictionnaire, qui nécessitent des fonctions de navigation pour que l’on puisse y accéder correctement. Avec la plupart des ouvrages de référence, il n’est pas facile d’y accéder par une narration simple en format analogique. Il faut utiliser certaines fonctions de navigation, et la meilleure approche structurée est offerte par le format DAISY.

Cahiers d’exercices : dans bon nombre de ces cahiers, les questions se trouvent à un endroit, et les réponses ailleurs. Ce peut être le cas d’ailleurs avec les questions et les réponses dans d’autres manuels.

Annexe 2c : Préférences en matière d’apprentissage

Profil des étudiants

En Colombie Britannique, les étudiants de la maternelle au secondaire ont accès à divers formats, y compris les gros caractères, les livres sur bande, les textes électroniques, les graphiques tactiles et le braille dans le cas des étudiants ayant un handicap visuel. Dans le cas de ces derniers, des services leur sont offerts par des enseignants locaux spécialisés, par le Provincial Resource Centre for the Visually Impaired et par SET BC, qui fournit l’équipement.

Dans le cas des étudiants ayant des troubles d’apprentissage, certains services peuvent leur être fournis par les districts scolaires locaux, les parents et les organismes communautaires. Certains services sont également fournis, par l’intermédiaire des districts scolaires et contre recouvrement de coûts, par le Provincial Resource Centre for the Visually Impaired.

Par ailleurs, les étudiants adultes peuvent ne jamais avoir été exposés aux documents en média substitut pendant leurs études. C’est notamment le cas des étudiants inscrits aux cours d’éducation de base pour les adultes ou en anglais langue seconde, ou encore des étudiants qui proviennent d’autres pays où ces services n’existent pas.

Par ailleurs, les étudiants qui ont des difficultés d’apprentissage sont souvent canalisés vers les cours professionnels, et n’ont donc pas eu la chance d’utiliser les documents en média substitut au cours de leurs études, ou encore n’y avoir eu qu’un accès limité par l’intermédiaire de leur district scolaire.

Styles d’apprentissage

Les préférences des étudiants en matière de formats d’apprentissage dépendent de plusieurs facteurs, dont leur expérience antérieure, leur formation, le soutien financier qu’ils peuvent avoir pour acheter l’équipement, ou encore leur connaissance des médias substituts disponibles.

Certains étudiants sont des visuels, d’autres des auditifs. Les étudiants qui ont eu une formation en braille sont souvent des apprenants tactiles. En fait, bon nombre d’étudiants utilisent tous les styles d’apprentissage. Si nous déterminons qu’un document doit être transcrit, le transcripteur doit d’abord comprendre les besoins de l’étudiant et ses styles d’apprentissage. Par exemple, pour une personne aveugle, les illustrations dans un livre devront être déchiffrées soit auditivement, soit transcrites sous forme tactile. Toutefois, une personne ayant un trouble d’apprentissage peut demander que seuls les mots dans un ouvrage soient transcrits, parce qu’elle peut voir les diagrammes, mais souvent elles les comprend même mieux que les mots parce que « les images sont parlantes ». Par ailleurs, les étudiants qui sont habitués à utiliser des documents sur bande développent souvent des techniques d’apprentissage qui leur permettent de compenser leur non accès aux documents écrits. Enfin, les étudiants qui disposent de technologies adaptées et de lecteurs d’écran depuis longtemps ont acquis les compétences qui leur permettent de comprendre les techniques de synthèse de la parole, alors que ceux qui n’ont pas été exposés à ces techniques ou dont le vocabulaire est limité peuvent trouver ce média inaccessible.

Annexe 2d : Compétences informatiques et culture de l’information

Le format utilisable par un étudiant dépend de plusieurs facteurs :

  • capacité d’utiliser un logiciel de traitement de texte;
  • capacité d’enregistrer et de récupérer des fichiers;
  • capacité d’utiliser manuellement de l’équipement comme des enregistreurs à bande, des lecteurs DAISY, des ordinateurs, etc.;
  • capacité de chercher et de trouver de l’information dans un document;
  • capacité de naviguer dans un livre pour utiliser la table des matières, les index, etc.;
  • capacité d’utiliser des logiciels de synthèse de la voix;
  • capacité d’apprendre par l’écoute;
  • capacité de trier, naviguer, évaluer et utiliser l’information dans diverses sources de référence et sur Internet;
  • capacité de faire des recherches dans les catalogues des bibliothèques et dans les bases de données et de référence en ligne.

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