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Compte rendu du Forum sur le leadership étudiant de NEADS à Vancouver

Vancouver, Colombie-Britannique
Vendredi, 14 mars 2003

Introduction

Depuis 1998, NEADS a organisé onze forums sur le leadership des étudiants handicapés partout au Canada. Ces événements ont été tenus à Montréal, Ottawa, Calgary, St. John's, Antigonish, Yellowknife, Winnipeg, Toronto, Victoria et dernièrement à Vancouver. Deux rencontres ont eu lieu à Calgary et à Montréal, et des ateliers pilotes ont été coordonnés à Ottawa, conjointement à la Conférence nationale de novembre 2002.

Des rapports détaillés de ces réunions sont offerts sur le site Web de NEADS : www.neads.ca. Les sujets abordés avec les participants pendant les trois premières années de cette initiative se situent dans les catégories suivantes : l'appui aux organisations sur le campus, l'appui individuel aux étudiants, les services Internet élargis, la liaison avec les écoles secondaires et les différences entre les grandes et les petites institutions postsecondaires.

Le conseil d'administration de NEADS a décidé d'accroître le succès des rencontres précédentes en ajoutant l'emploi aux sujets discutés en 2001-2002. Cette décision fut prise pour reconnaître l'importance des questions reliées au marché du travail et à l'accès à l'emploi pour les étudiants finissants, et l'importance des emplois d'été ou à temps partiel pour ceux et celles qui sont encore aux études. Sous la direction du conseil d'administration, NEADS s'est lancée dans la création d'un partenariat stimulant avec le Directorat des Initiatives jeunesse du ministère du Développement des ressources humaines (MDRH) dans le cadre de la Stratégie emploi jeunesse fédérale afin d'élaborer un nouveau projet contenant des composantes supplémentaires reliées à l'emploi. Des forums incorporant ce nouveau sujet ont eu lieu à Toronto, Victoria et Montréal en 2001-2002 et ils ont recueilli un franc succès. La deuxième phase du projet fait en sorte que des forums supplémentaires peuvent être tenus en 2002-2003 à Calgary, Vancouver, Halifax et Ottawa. Les rencontres sont subventionnées par une entente de contribution avec le Directorat des Initiatives jeunesse (Programme d'information et de sensibilisation) et sont organisées par les membres du conseil d'administration de NEADS en collaboration avec le bureau national de l'association et son consultant de projet.

Les étudiants handicapés sont invités à participer aux forums afin d'apporter leur point de vue sur les sujets abordés. Un certain nombre de regroupements et d'organismes sont invités à venir s'adresser aux étudiants : des représentants régionaux du MDRH, des employeurs, des agences de recrutement, des dirigeants d'associations d'étudiants et de personnes handicapées.

Le présent rapport se fonde sur le compte rendu du second forum Leadership étudiant et transition études-travail de NEADS en 2003, qui a eu lieu le vendredi 14 mars. Environ 35 participants sont venus au Delta Vancouver Suites Hotel, comptant parmi eux un éventail diversifié d'étudiants, de représentants d'organismes communautaires, de fournisseurs de services, d'employeurs et des fonctionnaires fédéraux. Ces personnes provenaient des écoles locales : University of British Columbia, Simon Fraser University, University of Victoria, Langara College, Kwantlen University College, Douglas College et University College of the Fraser Valley. Un étudiant de la Dalhousie University a même fait le voyage de Halifax, Nouvelle-Écosse. Rachael Ross, représentante de NEADS pour la Colombie-Britannique, a présidé la session de discussion et Steve Estey, consultant de projet pour NEADS, a prononcé le discours d'accueil.

Des représentants officiels de l'initiative Personnes handicapées pour accroître la richesse des effectifs en sciences et technologie (PHARE) ont aussi assisté au forum de Vancouver en dressant une table à l'extérieur de la salle de réunion et en prenant part aux discussions pendant la journée. Le but de l'initiative est d'augmenter la présence des personnes handicapées dans les emplois reliés aux sciences et à la technologie dans la fonction publique fédérale et dans les agences et ministères reliés aux sciences. La Banque Royale et la Banque de Montréal-BMO avaient aussi préparé des présentoirs.

Steve a commencé par souhaiter la bienvenue aux participants, pour enchaîner avec un aperçu du projet courant de NEADS. Il a expliqué comment l'initiative a débuté pour permettre à l'association de mieux rejoindre les étudiants et les associations étudiantes du pays, et de mieux comprendre leurs principales préoccupations. Au fil des ans, NEADS a remarqué qu'un nombre imposant d'étudiants étaient préoccupés par la transition des études postsecondaires vers le marché du travail.

Pour répondre à ces préoccupations, le conseil d'administration de NEADS a conçu le format de forums Leadership étudiant et transition études-travail utilisé pour 2002-2003. Ces forums intègrent des discussions qui visent à assurer un leadership étudiant efficace sur les campus postsecondaires, incluant un apport des employeurs au sujet des compétences que les étudiants handicapés doivent développer pour faire leur percée sur le marché du travail après l'obtention de leur diplôme. Les forums servent à démontrer que plusieurs des talents et aptitudes qui font un leader étudiant efficace sont les mêmes talents et aptitudes que les employeurs recherchent chez leurs employés. Steve a remercié les personnes présentes et a laissé la place aux conférenciers.

Sujet A : Leadership étudiant

Membres du groupe :

  • Rachael Ross, NEADS, représentante de C.-B., présidente du groupe
  • Chris Gaulin, NEADS, projet CampusNet
  • Jaime Matten, présidente, Fédération canadienne des étudiant-e-s, C.-B.
  • Bruce Mesman, conseiller en services pour les personnes handicapées, Open University de C.-B.
  • Vince Tomassetti, coordonnateur, technologies pour les handicapés visuels, Adult Services Program, C.-B.

Rachael Ross

Rachael Ross est la représentante de la Colombie-Britannique au sein de NEADS. Elle a présidé le forum de Vancouver. L'an passé, elle a reçu le Prix du Conseil des Canadiens avec Déficiences pour sa remarquable contribution à la cause des personnes handicapées au Canada.

Elle a tout d'abord expliqué aux participants le déroulement de la journée, pour ensuite parler de sa propre expérience avec le leadership étudiant et décrire comment cette expérience l'a aidée à augmenter son employabilité.

En tant qu'étudiante en sociologie à la University of Victoria, Rachael a été active dans le gouvernement étudiant. Avant de participer à la politique du campus, elle a fait du bénévolat auprès de divers projets de sa communauté. Rachael a éventuellement fondé sa propre société d'experts-conseils en matière d'invalidité avec un ami handicapé. Elle a découvert à quel point les contacts qu'elle avait établis pendant ses travaux communautaires se sont révélés indispensables au développement de son entreprise, dont les services ont été retenus par le gouvernement de la C.-B. et par les conseils d'administration de divers organismes.

Le leadership étudiant, le travail communautaire et sa propre expérience professionnelle ont appris à Rachael que la capacité de communiquer de façon efficace et de faire une bonne impression pour que les gens se souviennent de vous sont des qualités importantes pour réussir à trouver un emploi. Son expérience lui a aussi fourni une plateforme pour poursuivre son travail de défense des droits des personnes handicapées et pour parfaire sa formation.

Rachael a invité les personnes intéressées à en savoir plus à venir la voir pendant la journée. Elle a ensuite présenté les membres du groupe et a cédé la parole au premier conférencier.

Chris Gaulin

Chris est architecte de site Web et consultant de projet pour NEADS. Il a parlé de son travail au sein de l'initiative CampusNet de l'association. Chris est étudiant au collège Dawson de Montréal. Il fait partie de NEADS depuis la fin de 1999.

CampusNet est une communauté Internet de leaders étudiants canadiens. Le projet a débuté il y a un an, dans le but d'offrir un forum en ligne aux regroupements d'étudiants handicapés des écoles postsecondaires du Canada, pour qu'ils discutent des questions qui les concernent sur les campus, et pour partager idées et stratégies sur les meilleures façons d'affronter ces questions. Le personnel qui travaille au projet CampusNet inclut Chris, Michael Sanford comme assistant technique et le coordonnateur national de NEADS, Frank Smith. CampusNet est aussi supervisé par une conseil consultatif formé de membres actuels et passés du conseil d'administration de NEADS (Catherine MacKinnon, Sanjeet Singh et Karl Tower) et par des représentants des organisations partenaires Adaptech et l'Association québécoise des étudiants ayant des incapacités au postsecondaire (AQEIPS).

CampusNet en est actuellement au stade de projet pilote, grâce à des subventions du Bureau des technologies d'apprentissage (BTA) du MDRH. Pendant cette phase, l'équipe désire maintenir la communauté qu'elle a développée, obtenir des réactions des leaders étudiants qui en font partie sur les façons de l'améliorer, et accroître les éléments offerts afin d'attirer de nouveaux utilisateurs. Chris a décrit les options de CampusNet : un babillard pour les discussions entre les membres; une section fournissant des conseils sur le leadership étudiant et l'organisation; un répertoire des associations étudiantes membres. Le répertoire inclut les coordonnées de ces groupes et sert de tableau où les leaders étudiants peuvent afficher des renseignements et informer les autres sur les progrès de leurs activités.

CampusNet vise à promouvoir et à développer le leadership étudiant partout au Canada, à améliorer les conseils et l'aide auxquels les étudiants handicapés ont accès sur les campus, tout en veillant à ce que les campus où les étudiants handicapés n'ont pas voix puissent leur faire une place par la formation de nouveaux groupes et comités sur les questions d'accessibilité.

Dans les mois à venir, l'équipe de CampusNet élaborera une section visant à offrir de la formation aux leaders étudiants intéressés à développer leur présence sur Internet. CampusNet hébergera aussi les pages Web de groupes étudiants sans frais pour les membres.

Essentiellement, le projet cherche à incorporer les éléments reliés à l'emploi dans sa communauté Internet, incluant des conseils sur les curriculum vitæ et les entrevues pour les étudiants, ainsi qu'un service d'affichage de postes où les employeurs peuvent annoncer des offres d'emploi pour les étudiants handicapés, et où les étudiants peuvent afficher leur C.V.

Une démonstration du site Web de CampusNet a été offerte pendant la présentation. On peut accéder à CampusNet par le site de NEADS à www.neads.ca. On peut joindre l'équipe de CampusNet à campusnet@neads.ca, ou en téléphonant au numéro sans frais 1 877 670?1256.

Jaime Matten

Jaime Matten, présidente de la Colombie-Britannique pour la Fédération canadienne des étudiant-e-s (FCE), est venue parler de son association et de son expérience en politique étudiante.

La FCE est une organisation nationale regroupant plus de 70 institutions postsecondaires à la grandeur du pays, représentant plus de 500 000 étudiants. La Fédération défend les intérêts des étudiants sur des sujets tels que la réduction des frais de scolarité et une éducation de qualité supérieure.

Jaime a parlé de certains changements survenus dans le domaine de l'éducation postsecondaire en Colombie-Britannique depuis les deux dernières années. Elle a souligné l'effet des coupures dans le financement du gouvernement provincial, qui ont forcé les institutions à éliminer certains programmes et services importants pour tous les étudiants.

Selon Jaime, les étudiants subissent un accroissement de leur endettement, en raison de l'élimination des bourses provinciales de première année pour les étudiants du postsecondaire et de la déréglementation dans les frais de scolarité, qui a généré des augmentations allant de 20 à 50 %. " Ces changements nous affectent tous, que nous soyons en première ou en quatrième année, en études anglaises ou en marketing, récipiendaires de prêts étudiants ou non ", a déclaré Jaime aux participants. Elle a aussi fait remarquer que ces changements, surtout ceux qui concernent l'annulation de programmes, ont un effet sur les étudiants handicapés qui dépendent de l'aide que ces programmes apportent. De plus, les étudiants handicapés ayant des revenus limités sont particulièrement touchés par l'augmentation des coûts reliés à leur éducation.

Il est clair que les modifications à l'éducation postsecondaire en Colombie-Britannique créent un climat propice à la participation des étudiants dans la politique étudiante. Les associations fournissent non seulement une voix aux étudiants pour faire savoir au gouvernement provincial comment ils sont touchés par les coupures, mais elles les aident à développer des aptitudes nécessaires pour se trouver un emploi et ainsi contribuer au remboursement de leur dette après l'obtention du diplôme.

Jaime a conseillé aux étudiants inscrits dans des institutions qui ne possèdent pas de regroupement d'étudiants handicapés de lancer leur propre mouvement. Ces groupes se voient donner une place au sein des associations étudiantes générales et peuvent ainsi avoir voix au chapitre de la politique.

Bruce Mesman

Bruce Mesman, conseiller en services pour les personnes handicapées de l'Open University de C.-B., a parlé de son travail en tant que fournisseur de services pour les étudiants handicapés et de son expérience en tant qu'étudiant universitaire lui-même handicapé. Bruce a expliqué qu'il a pu compléter sa maîtrise, mais n'a pas pu atteindre ce but sans l'aide d'autres personnes dans la communauté de l'éducation postsecondaire.

Bruce a raconté comment son expérience a commencé en 1983, au sortir d'un coma qui a duré sept semaines à la suite d'un accident de voiture qui l'a laissé avec de graves séquelles neurologiques. On avait avisé sa famille que, s'il parvenait à sortir du coma, il ne pourrait faire beaucoup de choses. Il s'est mis en tête de prouver que les médecins avaient tort. Il est important que les étudiants handicapés croient à la philosophie selon laquelle il revient aux individus de changer les choses et les attitudes négatives.

Après d'être débattu pendant un an d'études à la University College of the Fraser Valley en 1984, Bruce est passé au Douglas College, où il a rencontré celle qu'il appelle aujourd'hui son mentor, Gladys Loewen, prestataire de services. Il a travaillé de concert avec Gladys pour élaborer un plan d'études qui l'a aidé à atteindre ses objectifs à long terme.

Alors qu'il étudiait au Douglas College, Bruce a appris en 1986 l'existence d'une conférence qui devait avoir lieu à Ottawa. Il a décidé d'y participer, persuadé que cela présentait une bonne occasion de rencontrer d'autres étudiants handicapés et d'établir des liens avec eux. NEADS est née des discussions de cette conférence en 1986, et Bruce est devenu un membre du conseil d'administration. Il a souligné le rôle que la conférence et NEADS ont joué dans sa participation à la défense des droits des étudiants.

Bruce a fait remarquer que les premières rencontres de NEADS ont couvert plusieurs sujets qui sont abordés et étudiés par l'organisation et par d'autres participants à la cause des étudiants handicapés aujourd'hui. Il est encouragé d'entendre que le mouvement et la participation des étudiants face à ces questions sont toujours aussi forts.

NEADS lui a offert un site où il a pu se sentir en sécurité, explorer de nouveaux horizons et apprendre d'importantes leçons sur le courage et la prise de risque. Il est important de développer des aptitudes telles que défendre ses propres droits et communiquer avec efficacité. Cet apprentissage est encore plus efficace lorsqu'il se fait dans un environnement sécurisant. Il a conseillé aux étudiants handicapés de se tourner vers des organismes conçus pour les aider, et de créer de telles associations sur le campus, s'il n'en existe pas. Ces groupes fournissent un environnement de confiance où les participants peuvent défendre leurs droits tout en établissant des réseaux de contacts avec des personnes qui peuvent les aider à atteindre leurs buts.

Vince Tomassetti

En tant qu'étudiant en gestion à la Simon Fraser University et employé de l'Adult Services Program de la province, Vince Tomassetti en a beaucoup à dire au sujet des besoins des étudiants et des exigences des employeurs.

Vince a commencé à travailler pour le programme en 1996, en tant qu'étudiant embauché pour l'été. En 1999, ses emplois d'été ont débouché sur un poste à temps plein. Il occupe actuellement le poste de chargé de dossiers, examinant des demandes, travaillant avec des étudiants et des fournisseurs de services pour identifier et éliminer les obstacles auxquels font face les étudiants handicapés. Ses expériences professionnelles lui ont permis de mettre en pratique certaines théories apprises pendant ses études.

Selon lui, les personnes handicapées font face à des questions de plus grande envergure que les personnes non handicapées quand il est question d'emploi. Vince a indiqué les trois sujets de sa présentation : identifier le type de travail qu'on peut et qu'on veut faire; déclarer ou non son handicap, et à quel moment le faire; négocier les aménagements. Il a fait remarquer que, puisque les étudiants font face à ces questions à l'école, ils devraient avoir une bonne idée de la façon de les aborder quand ils arrivent sur le marché du travail.

Déterminer le type de travail qui nous convient le mieux commence par la reconnaissance de nos talents, et ensuite des limites posées par notre handicap. Vince a parlé de son problème de vision évolutif. Quand il est entré dans une école postsecondaire en 1994, il utilisait une cane blanche pour se déplacer. La mobilité est donc un sujet qu'il doit considérer dans ses objectifs professionnels. Même si la cane, et ensuite le chien-guide, lui permettent de mieux se déplacer, il a dû admettre qu'il ne trouverait probablement pas de travail en tant que pilote d'avion, ni dans les métiers de la construction.

Le fait de reconnaître ses limites et d'y faire face demande des efforts supplémentaires pour les étudiants handicapés qui doivent aussi assumer la charge de travail que tous les étudiants ont. Vince a noté que plus on connaît ses limites, plus il est facile d'identifier ce dont on a besoin pour travailler de façon efficace, et plus il est aisé de communiquer avec les employeurs pour les aider à comprendre ses besoins. De même qu'il est important de connaître ses limites, il est important de ne pas s'y attarder. Il faut comprendre que la liste des choses qu'on ne peut pas faire est plus courte que la liste de ce qu'on peut faire et bâtir sur cette réalité.

À partir de cette discussion sur les obstacles, Vince est passé au sujet de la déclaration de son handicap. Il a fait remarquer que, dans son propre cas, son handicap est très évident quand il entre dans une pièce avec son chien-guide. Mais, pour les personnes dont le handicap est peu visible ou même invisible, la décision de le déclarer ou non et de choisir le moment n'est pas aussi évidente. Les étudiants du postsecondaire font aussi face à la question de déclarer ou non leur handicap, cette même question qu'ils devront affronter dans le monde du travail. Comme le font remarquer certains experts en matière d'emploi, les personnes qui ne révèlent pas leur handicap dans leur demande d'emploi se causent souvent du tort. Les employeurs ont souvent des lignes directrices en matière d'équité d'embauche; les candidats handicapés qualifiés peuvent donc se retrouver en début de ligne. Vince a conseillé aux participants de faire des recherches sur l'entreprise visée et sur sa politique de diversité.

Les étudiants doivent se charger de la négociation des aménagements, tout comme les personnes handicapées doivent le faire dans le milieu du travail. Il est important de convaincre l'employeur des bénéfices qu'on peut apporter à l'entreprise, tout en indiquant qu'un certain nombre d'aménagements seront requis pour atteindre son plein potentiel de rendement. Les lois sur les droits de la personne stipulent que les employeurs doivent être ouverts aux aménagements; les personnes handicapées qui cherchent de l'emploi ne devraient pas avoir peur d'exprimer leurs besoins.

Vince a conseillé aux étudiants d'obtenir une éducation de qualité, d'utiliser les ressources disponibles et de ne pas avoir peur de demander de l'aide quand cela est nécessaire.

Discussions de groupe

À la suite des présentations des invités, les participants se sont séparés en petits groupes pour discuter des questions suivantes en lien avec ce qu'ils venaient d'entendre. Sous chaque question se trouve un résumé des points clés établis pendant les discussions.

1. Quelles caractéristiques doit posséder un leader étudiant pour réussir?

  • De l'indépendance et la capacité de travailler en équipe.
  • Des aptitudes en communication et en analyse, et de la débrouillardise.
  • Les leaders étudiants cherchent à atteindre leur but et à résoudre les problèmes.
  • Les bons leaders sont de bons motivateurs.

2. Pourquoi beaucoup d'étudiants handicapés choisissent-ils de ne pas participer à des activités de défense des droits ou de leadership sur le campus? Que peuvent faire NEADS et les leaders comme vous pour inciter ces étudiants et à participer?

  • Les étudiants manquent de temps pour participer à des activités parascolaires.
  • Les questions d'estime de soi et de stéréotypes jouent un rôle; les étudiants handicapés peuvent croire que le fait de se joindre à des causes reliées à la défense des droits des personnes handicapées les feront se démarquer encore plus.
  • Les salons étudiants pour personnes handicapées peuvent fournir un cadre où les étudiants établissent des liens et forment des réseaux dans un climat détendu.
  • L'apathie étudiante est un problème; les leaders doivent convaincre les étudiants que la voix de chacun est importante pour amener des changements.
  • Les événements comme ce forum donnent l'occasion aux étudiants qui manquent peut-être de leadership de comprendre l'importance de telles activités.
  • Il faut offrir des éléments de motivation aux étudiants pour les persuader de participer, tels que des repas gratuits et d'autres incitatifs.

3. Comment l'expérience de leader étudiant aide-t-elle à faire la transition vers le monde du travail?

  • Les leaders étudiants apprennent des compétences transférables, telles que le travail d'équipe et la communication.
  • Les leaders ont eu l'occasion d'établir des liens avec des personnes et des organismes qui peuvent faciliter leur transition vers le travail.
  • Les leaders étudiants connaissent les ressources qu'ils peuvent utiliser pour trouver du travail à la fin de leurs études.

4. Que peuvent faire les organisations étudiantes sur campus (telles les associations étudiantes) pour promouvoir, appuyer et représenter les besoins et préoccupations des étudiants handicapés?

  • Veiller à ce que les associations étudiantes assurent une place dans leur groupe pour un représentant des étudiants handicapés.
  • Veiller à ce que le campus possède un espace physique où les étudiants handicapés peuvent se rejoindre et socialiser dans leur temps libre.
  • Veiller aux bonnes relations entre les groupes d'étudiants handicapés et les autres regroupements du campus.

5. Que peut faire NEADS pour assurer que les étudiants participent activement à la communauté Internet de CampusNet?

  • Souligner les avantages d'une telle communauté; la possibilité d'établir des réseaux et de servir de mentors aux autres sont des éléments clés.
  • Organiser des concours ou d'autres activités pour amener les étudiants à s'inscrire.
  • Développer la section Emploi du site Web, puisque ce sujet est primordial pour tous les étudiants.

Sujet B : Emploi

Membres du groupe :

  • Rachael Ross, NEADS, représentante de C.-B., présidente du groupe
  • Dan Watt, Service des aménagements en milieu de travail, INCA
  • Rajpal Kohli, Ville de Vancouver
  • Luke Melchior, programme Navigating the Waters
  • Stephen McDonnell, agent de recrutement, Banque de Montréal
  • Mario D'Arcy, directeur national du recrutement, Santé Canada
  • Sandy Rodgers, div. de la stratégie d'emploi pour les personnes handicapées, ministère des ressources humaines de la C.-B.

Luke Melchior

Luke Melchior, du Disability Resource Centre, a parlé du programme Navigating the Waters et de l'entrepreneuriat comme option d'emploi pour les personnes handicapées. Le programme Navigating the Waters est offert dans 23 centres de vie autonome (CVA) au Canada, et la popularité de l'entrepreneuriat comme option d'emploi est en hausse.

Luke a expliqué comment Navigating the Waters offre des sources de fonds d'emprunt pour les personnes handicapées. Cette initiative est importante car ces personnes n'ont parfois pas l'actif nécessaire pour assurer un prêt commercial provenant d'autres sources. Le rôle de Luke dans l'organisation est de travailler avec les demandeurs pour étudier leurs projets et élaborer un plan d'affaires sur lequel ils peuvent bâtir et obtenir un prêt. De plus, le programme a mis sur pied un site Web que les entrepreneurs peuvent consulter et utiliser pour afficher leurs produits et services. Ce site permet aussi aux entrepreneurs du programme de communiquer entre eux et de partager questions et réponses.

En plus de l'aide aux entrepreneurs fournie par le programme Navigating the Waters, certains CVA offrent des services d'aide à l'emploi traditionnels tels que la rédaction de C.V., la recherche d'emploi et la pratique d'entrevues.

Luke a dû surmonter un défi face à certaines personnes qui s'inscrivent au programme et qui reçoivent des prestations d'invalidité. Elles ont peur de se lancer en affaires parce qu'elles risquent de perdre ces prestations. Le programme œuvre avec le gouvernement pour résoudre ce problème, et des progrès ont été faits. Mais, en dépit de la peur de perdre ses prestations d'invalidité si on se lance en affaires, le but du programme Navigating the Waters est d'offrir aux personnes handicapées la possibilité d'accéder à une option d'emploi viable et de quitter à jamais la dépendance de ces prestations.

Pour conclure, Luke a souligné que lui-même a réussi à ne plus dépendre des prestations, et qu'il aime bien servir d'exemple pour montrer qu'il est possible de devenir financièrement indépendant. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le programme Navigating the Waters, communiquer avec l'Association canadienne des centres de vie autonome : www.cailc.ca

Rajpal Kohli

Rajpal a parlé de son rôle dans le Programme d'égalité d'accès à l'emploi de la Ville de Vancouver. Elle travaille depuis 12 ans pour la Ville de Vancouver, qui s'efforce d'être un employeur soucieux de son personnel. La Ville offre des postes intéressants et œuvre de concert avec la communauté. Vancouver a récemment mérité le prix des Nations Unies pour l'excellence de ses services publics. Elle est la seule ville en Amérique du Nord à s'être mérité ce prix.

Rajpal a décrit les divers services offerts et les opportunités d'emploi qui existent pour les quelques 8 000 employés de la Ville de Vancouver, que ce soit dans les services de bibliothèque, de récréation, de politique, de règlement, etc. La plupart de ces postes sont syndiqués. Lorsqu'un poste se libère, il doit tout d'abord être offert à l'interne aux employés. Mais les postes de premier échelon sont affichés au grand public. De plus, Vancouver embauche beaucoup d'étudiants et de jeunes l'été. Pour avoir accès à ces emplois, il n'est pas toujours nécessaire de présenter sa demande à la direction des ressources humaines. Il est possible de découvrir les postes vacants en approchant directement les services qui vous intéressent et en leur présentant votre demande d'emploi.

Comme la plupart des organisations, la Ville a identifié plusieurs postes qui se libéreront d'ici les 5 ou 10 prochaines années à mesure que la population vieillit et prend sa retraite. L'administration de Vancouver représente un endroit intéressant où se trouver un emploi pour les décennies à venir.

Rajpal a expliqué que la Ville détient un bureau d'égalité d'accès à l'emploi depuis 27 ans, et qu'elle s'assure que les personnes handicapées et les autres membres de groupes minoritaires sont représentés dans la fonction publique. Le bureau collabore avec les dirigeants des différentes directions de la Ville pour veiller à ce que les aménagements en milieu de travail soient effectués lorsque cela est nécessaire, et pour déterminer comment faciliter équitablement l'arrivée sur le marché du travail de toutes les personnes.

Dan Watt

Dan Watt a parlé de son rôle en tant que consultant en aménagement en milieu de travail auprès de l'Institut national canadien pour les aveugles (INCA). Le programme d'emploi de l'INCA a vu le jour pour aider les handicapés visuels, dont le cheminement professionnel ne suit pas le même trajet que les autres membres de la société, et parce que les services pour les aveugles ou les handicapés visuels sont irréguliers d'un bout à l'autre du pays. De plus, les attitudes des employeurs ne sont pas encore optimales en ce qui concerne l'embauche de personnes ayant des handicaps visuels.

Dan travaille sur des cas d'aménagement auprès de plusieurs employeurs. Il arrive souvent qu'ils ne savent pas comment travailler avec une personne visuellement handicapée. Même si les employeurs sont intéressés à embaucher ces personnes, ils ne savent pas toujours comment publier leurs offres d'emploi pour les faire connaître aux handicapés visuels qualifiés. C'est ainsi que le programme de l'INCA tente de combler le fossé entre les handicapés visuels et les employeurs qui voudraient les embaucher.

L'INCA offre à ses clients des services de recherche d'emploi afin d'obtenir le poste qu'ils désirent et de s'assurer qu'ils réussissent dans ce poste après l'avoir obtenu.

L'INCA offre aux employeurs l'accès à une base de données de clients prêts à travailler. Cette base de données se trouve à : INCA.workopolis.com. L'Institut dirige des entrevues approfondies avec les candidats et détermine leur degré d'employabilité avant d'ajouter leur C.V. à la base. Il travaille aussi avec les employeurs qui embauchent des participants du programme pour veiller à ce que les besoins en aménagements soient assurés en offrant des conseils aux employeurs à ce sujet.

Dan a expliqué le concept de " client prêt à travailler ", qui signifie qu'une personne possède la formation nécessaire pour occuper un poste dans son domaine de choix. De plus, le client détient un C.V. présentable et des aptitudes pour passer une entrevue; il peut se déplacer de façon indépendante, ce qui est un atout pour plusieurs employeurs; il a la formation et l'expérience nécessaire pour effectuer le travail s'il est appuyé par la technologie d'adaptation requise pour être efficace.

La base de données contient plus de 350 candidats prêts à travailler. Depuis ses débuts il y a deux ans, 125 personnes ont obtenu des emplois dans le cadre de ce programme. L'INCA a communiqué avec plus de 1 000 employeurs pour leur faire connaître ses services.

Sandy Rodgers

La présentation de Sandy Rodgers a porté sur les possibilités offertes aux étudiants par le ministère des ressources humaines de la Colombie-Britannique. Le ministère reconnaît que les personnes handicapées peuvent travailler à des degrés différents et qu'elles ont souvent besoin de ressources pour les aider à trouver leur voie dans le monde du travail. En tenant compte de ces réalités, le ministère a adopté en 2002 une stratégie d'emploi pour les personnes handicapées qui vise à créer des programmes et des services conçus pour augmenter le nombre de travailleurs britanno-colombiens handicapés. Dans le cadre de cette stratégie, le concept de " travail " englobe les emplois à temps partiel et à temps plein et le travail bénévole.

Le ministère a décidé que la stratégie d'emploi devrait créer des programmes qui reflètent les concepts d'autosuffisance et d'indépendance économique pour les personnes handicapées, et qui seront guidés par les principes d'assistance, d'indépendance et d'opportunité. La stratégie comporte quatre volets : créer de nouvelles opportunités d'emploi pour les personnes handicapées; amener les employeurs à œuvrer de concert avec le ministère, dans l'espoir de créer des solutions pour palier la sous-représentation des personnes handicapées sur le marché du travail; travailler en étroite collaboration avec Développement des ressources humaines Canada afin de créer des programmes et des solutions; renforcer la coordination interministérielle en ce qui concerne les services aux personnes handicapées.

La nouvelle stratégie comprend des services de préemploi, les services de planification d'emploi incluant l'évaluation du milieu de travail, les services d'emploi tels que la formation et le placement, et le soutien.

De ce nouveau programme, les services de préemploi sont déjà offerts depuis décembre 2002. Sandy a indiqué que tous les services de cette nouvelle stratégie seront offerts par les fournisseurs de services communautaires de la Colombie-Britannique.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur cette nouvelle initiative, consulter le site www.mhr.gov.bc.ca.

Stephen McDonnell

Stephen McDonnell est directeur de la diversité et recruteur de personnes handicapées à la Banque de Montréal-BMO. Il a décrit l'historique et la constitution administrative de la Banque de Montréal, et a souligné certaines aptitudes recherchées chez les nouveaux employés.

La force de la BMO repose sur la diversité de sa main-d'œuvre. Elle accorde une grande importance au respect en milieu de travail et veille à ce que tous les employés puissent s'exprimer au sein de l'organisation. Au sujet de la diversité, Stephen a fait remarquer que l'entreprise a tenu quatre sessions de travail internes sur l'avancement de la condition des femmes, des autochtones, des personnes handicapées et des minorités visibles. Les groupes de travail ont soulevé plusieurs aspects, positifs et négatifs, sur lesquels la Banque s'est penchée dans le but de se doter d'une main-d'œuvre réellement diversifiée. Il a été constaté que plus de 80 % des aménagements peuvent être effectués à un coût très raisonnable. Les recommandations du groupe de travail sur les personnes handicapées comprenaient le jumelage avec un collègue de travail et la collaboration avec le programme Avantage Sans Limite, qui offre des stages pour les personnes handicapées. La BMO a commencé à offrir des stages par le biais d'Avantage Sans Limite, et les réactions des participants ont été positives.

La Banque a mis sur pied trois groupes d'affinité : un pour les personnes sourdes ou malentendantes, un pour les personnes aveugles ou ayant une déficience visuelle, et un pour les personnes ayant un handicap physique. La direction rencontre régulièrement ces groupes, donnant aux personnes handicapées la possibilité de s'exprimer sur leur expérience et d'établir des réseaux avec d'autres personnes de l'entreprise.

Lorsqu'il embauche des gens, Stephen examine la formation scolaire et les autres activités incluant le bénévolat. Il a souligné que l'expérience de travail bénévole est essentielle, puisqu'elle peut offrir aux personnes handicapées une occasion de développer des compétences qui peuvent servir en milieu de travail. Il a conseillé aux participants de garder à jour leur C.V. ainsi qu'une liste de références. Il est aussi important de faire de la recherche sur les entreprises pour lesquelles on désire travailler, afin de connaître leur culture et leurs politiques et de savoir ce qu'elles font. Il a suggéré de lire la documentation de l'entreprise et de visiter les lieux lorsque cela est possible.

Stephen a fait remarquer que, même si une entreprise offre une semaine d'orientation à ses nouveaux employés, il faut reconnaître que l'orientation durera probablement plus longtemps. Il a recommandé aux participants de demander à être jumelé à un collègue pendant les premiers mois de travail afin de pourvoir obtenir de l'aide et des conseils. Il ne faut pas avoir peur de demander des aménagements. Exprimez vos besoins et demandez le meilleur équipement offert.

Mario D'Arcy

Mario D'Arcy, directeur national du recrutement pour Santé Canada, a parlé de son travail au ministère et des opportunités d'emploi offertes aux personnes handicapées dans la fonction publique fédérale, " dans tous les domaines que l'on peut imaginer ". Le gouvernement fédéral regroupe plus de 240 000 employés, dont environ 10 000 au seul ministère de la Santé.

Il a parlé de l'initiative PHARE (Personnes handicapées pour accroître la richesse des effectifs en sciences et technologie), dont le but est d'embaucher des étudiants dans les domaines des sciences et de la technologie au gouvernement. L'initiative a vu le jour à la suite du rapport du Vérificateur général de 1994, qui déclarait que les domaines des sciences et de la technologie étaient menacés de sous-représentation dans la décennie à venir en raison du nombre d'employés qui allaient prendre leur retraite. Cela représentait un problème puisque, dans certains cas, il faut jusqu'à dix ans de formation depuis la fin des études avant de devenir un chercheur scientifique à part entière.

Le rapport du Vérificateur général suggérait au gouvernement d'abandonner sa méthode passive de recrutement qui consistait à attendre que les diplômés présentent des demandes, pour adopter une stratégie plus active. Le rapport soulignait aussi que la fonction publique fédérale n'était pas suffisamment représentative de la population canadienne, en particulier à l'égard des personnes handicapées. L'initiative PHARE vise à recruter dans les années à venir une main-d'œuvre compétente et représentative.

Mario a indiqué qu'il existe environ 15 000 postes au sein de la fonction publique fédérale dans une variété de domaines, comprenant 5 000 postes d'alternance travail-études chaque année. En plus de la formule d'alternance, le Programme fédéral d'expérience de travail étudiant (PFETE) emploie 10 000 étudiants chaque année, à temps plein ou partiel pendant l'été, et à temps partiel pendant l'année scolaire. Ce programme est ouvert aux étudiants handicapés qui étudient à temps partiel, alors que les autres étudiants doivent être inscrits aux études à temps plein pour accéder à ces postes.

Mario a encouragé les étudiants handicapés qui présentent une demande d'emploi à la fonction publique fédérale de s'identifier comme personne handicapée pendant le processus de demande, puisque le gouvernement doit embaucher un certain pourcentage de personnes handicapées, et que ces dernières ne peuvent être identifiées que par leur formulaire de demande d'emploi. Selon son expérience, de 15 à 20 % des directeurs demandent des candidats handicapés, mais seule une fraction de ces besoins sont comblés en raison du petit nombre de candidats qui s'identifient comme personne handicapée.

Mario a souligné que les étudiants qui travaillent dans le cadre d'un programme d'alternance travail-études ou du PFETE peuvent être embauchés par leur directeur. Ces étudiants ont donc une bonne chance d'obtenir un emploi à temps plein sans avoir à passer par le même processus de demande d'emploi que les étudiants qui n'ont aucune expérience auprès du gouvernement fédéral. Le programme de recrutement postsecondaire du gouvernement donne aux nouveaux diplômés l'occasion d'être embauchés sans être désavantagés par leur manque d'expérience dans le domaine. Ce programme de recrutement se concentre sur le potentiel des candidats en raison de leur formation scolaire, de leur expérience professionnelle et en bénévolat.

Les étudiants intéressés à travailler pour la fonction publique fédérale peuvent consulter le site www.jobs.gc.ca

Discussions de groupe

À la suite des présentations des invités, les participants se sont de nouveau séparés en petits groupes pour discuter des questions suivantes en lien avec ce qu'ils venaient d'entendre. Sous chaque question se trouve un résumé des points clés établis pendant les discussions.

1. Selon vous, pourquoi le taux de chômage est-il si élevé parmi les diplômés handicapés? Quelles seraient les solutions à ce problèmes?

  • Plusieurs emplois requièrent de l'expérience, ce que beaucoup d'étudiants handicapés n'ont pas. Pour diverses raisons, ils ne peuvent pas toujours travailler pendant leurs études.
  • Il est difficile aux personnes handicapées de se rendre aux entrevues, surtout si elles utilisent le transport en commun. Le transport accessible devrait être offert sans encombre, les entrevues devraient pouvoir être menées au téléphone ou en ligne, si nécessaire.
  • Le manque de confiance empêche plusieurs personnes handicapées de se chercher un emploi. Le jumelage avec un collègue en milieu de travail peut être une façon intéressante de permettre aux personnes handicapées de se familiariser avec leur travail et d'acquérir la confiance nécessaire.
  • La Ville de Vancouver offre des stages de travail aux étudiants, leur permettant d'acquérir de l'expérience et des connaissances à propos d'un emploi en particulier avant de se joindre au marché du travail. La Ville offre aussi des services de pratique d'entrevue pour donner aux étudiants la confiance et le feedback nécessaires pour raffiner leur technique de recherche d'emploi.
  • La confiance ne se bâtit pas en un jour. Faire partie d'une association étudiante ou d'un autre regroupement parascolaire similaire permet de développer cette confiance.
  • Les employeurs doivent être sensibilisés aux besoins des personnes handicapées et comprendre que les aménagements ne sont pas aussi coûteux que beaucoup le pensent.
  • Les personnes handicapées doivent avoir accès à des emplois plus stimulants que ce qui est offert actuellement.

2. Quelles méthodes utilisez-vous pour connaître les possibilités d'emploi?

  • Les réseaux : des forums comme celui-ci, des ateliers organisés par les centres d'emploi sur les campus, le travail bénévole, etc.
  • Il est important de visiter à chaque mois ou à chaque semaine les sites Web de carrières et professions et les sites d'employeurs pour voir ce qui se passe.
  • Le placement professionnel est une autre façon d'apprendre un travail tout en établissant des liens avec les gens de l'industrie.
  • Les recruteurs sont un autre service dont l'existence est peu connue.

3. Que peuvent faire les employeurs pour assurer que les étudiants et finissants handicapés qui sont qualifiés peuvent être au courant des possibilités d'emploi et de stages qui s'offrent à eux?

  • Les employeurs peuvent communiquer avec les universités, en passant soit par les centres d'emploi, soit par les groupes d'étudiants handicapés, pour faire connaître leurs possibilités d'emploi.
  • En offrant constamment des postes motivants et stimulants aux étudiants et finissants handicapés, les entreprises peuvent acquérir une réputation de bon employeur. Les étudiants seront ensuite portés à présenter leur demande d'emploi à ces endroits.
  • Les centres d'emploi sur campus ne donnent pas aux étudiants handicapés autant d'accès aux employeurs. Les étudiants devraient demander à leur centre d'emploi de leur donner autant de possibilité d'accès.

4. Révéleriez-vous votre handicap avant ou pendant une entrevue? Pourquoi?

  • L'honnêteté paie; vous pourriez obtenir un emploi simplement parce que vous ne cachez rien à l'employeur.
  • Cela dépend du poste en question. Si vous pouvez accomplir le travail sans rien révéler, il n'est pas nécessaire de le faire. Par contre, si vous avez besoin de certains aménagements, la franchise est un meilleur choix.
  • Certaines personnes ont un handicap visible et n'ont pas le choix de le révéler car l'employeur peut le voir.

5. Selon vous, quelles sont les compétences les plus recherchées en industrie aujourd'hui?

  • L'intelligence et les compétences sociales sont essentielles aux employeurs.
  • Les aptitudes en communication et l'enthousiasme face à son travail.
  • Aimer travailler avec les autres, aimer le travail d'équipe.
  • La capacité de s'adapter et d'apprendre rapidement montre que vous pouvez accomplir plusieurs tâches différentes.
  • Les compétences techniques ou spéciales sont importantes. Les recherches démontrent que la majorité des postes qui se libèrent pour cause de retraite requièrent une formation postsecondaire quelconque.
  • Le bilinguisme est important, ainsi que les aptitudes informatiques, même si vous n'aurez jamais besoin de ces compétences.

Conclusion

Le forum Leadership étudiant et transition études-travail de Vancouver a été un événement de première classe. Les présentations et les discussions ont offert des perspectives différentes des forums précédents. Les recommandations formulées par les participants profiteront grandement à l'Association à mesure qu'elle progressera dans le projet. Pour leur aide dans la planification de cet événement, des remerciements spéciaux vont à Rachael Ross, Jennison Asuncion, Steve Estey et Neil Faba. Chris Gaulin, le concepteur du site Web de NEADS, a assuré le soutien technique pour les besoins en équipement des participants lors de la rencontre, ainsi que les besoins concernant des formats différents. Nous désirons aussi remercier Gladys Loewen, directrice d'Adult Services Program (ASP) - C.-B. et le personnel du programme pour leur aide fantastique.

Traduction par Mireille Lévesque


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